FAO au Gabon

La préservation des sols : une préoccupation essentielle de la FAO

Photo: © FAO
16/07/2018

17 juillet 2018, Libreville – Souvent négligés, les sols demeurent une ressource naturelle précieuse, car ils sont à la base de l’agriculture et de la production alimentaire et constituent donc l’un des principaux piliers de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cependant, selon les régions, la formation d’un seul centimètre de sol peut prendre entre cent et mille ans. Sa création met plus de temps que la durée d’une vie humaine, mais la dégradation et l’érosion peuvent disperser cette ressource en quelques minutes, ce qui en fait une ressource inestimable et non renouvelable.

Dans un contexte où la population mondiale est en constante augmentation, les sols seront de plus en plus sollicités pour répondre aux besoins de tous, tant quantitativement que qualitativement. Aussi, dans un élan de préservation de cette importante ressource, il est essentiel de promouvoir des technologies innovantes de production plus durables.


Afin d’œuvrer à l’éradication de la faim et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) participe à la lutte contre la dégradation des sols. En effet, la FAO joue un rôle de leader depuis des années en développant des outils et en apportant un soutien technique et politique afin d’obtenir des informations sur les terres.

Par ailleurs, au nombre des documents élaborés, figurent les Directives volontaires pour une gestion durable des sols. Ces Directives sont le résultat d’un processus inclusif et participatif impliquant une multiplicité d’intervenants ayant contribué de par leurs connaissances scientifiques et leur expérience, à déterminer la manière dont les sols devraient être gérés durablement afin de fournir réellement des services écosystémiques tout en évitant la dégradation.

Au Gabon, le secteur agricole et les filières du bois, de la pêche, des mines, des hydrocarbures, du bâtiment, du tourisme et du numérique, ont été retenus comme source pour relancer la croissance. Pour ce faire, les terres arables disponibles doivent être capables de répondre aux besoins d’’autosuffisance alimentaire du pays et par conséquent, de sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

A cet effet, les acteurs du secteur agricole devraient davantage promouvoir les méthodes et techniques qui concourent significativement à la conservation et à l’amélioration de la qualité des sols face aux pratiques culturales et aux changements climatiques.

De plus, les pratiques agricoles ont un impact certain sur l’environnement. Les pesticides utilisés dans les champs ont une conséquence sur les sols et sur l’eau. Certaines méthodes de préparation de sol sont traditionnelles. Souvent, elles ne permettent pas d’assurer leur préservation. C’est pourquoi, la conservation et la gestion des sols est au centre des préoccupations de la FAO, car elle contribue à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et la pauvreté.