FAO au Gabon

La FAO participe au développement de l’élevage au Gabon

Photo: © FAO
19/07/2018

 

18 juillet 2018, Libreville – Le Gabon est un pays qui se caractérise par une économie de rente. Pendant très longtemps, il s’est essentiellement appesanti sur l’exploitation et l’exportation de ses richesses minières et autres matières premières.

Aussi, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon œuvre pour le développement du secteur agricole. L’objectif visé est la lutte contre la malnutrition et la faim, ainsi que la pauvreté rurale. A cet effet, la FAO appuie le Ministère de l’Agriculture et l’Elevage, chargé du Programme GRAINE ainsi que les producteurs dans le développement du secteur de l’élevage qui est peu développé sur le plan national.

De plus, les revenus du pays proviennent surtout des retombées des exploitations pétrolières, minières et dans une certaine mesure de l‘exploitation forestière. Ces ressources non renouvelables, pour la plupart, ont pendant longtemps permis d’occulter la nécessité d’investir dans d’autres secteurs, notamment le secteur agricole qui est essentiel dans la l’affirmation de la souveraineté nationale.

Le Gabon se présente aujourd’hui comme un pays importateur net de denrées alimentaires, une situation paradoxale au regard de toutes ses potentialités au plan des ressources en terres agricoles et en eau. Le Gabon importe presqu’entièrement la viande bovine, ovine, porcine et de volaille que consomme les populations. Ces importations de viande constituent une très grande partie des importations du pays et par conséquent pèsent lourdement sur la balance commerciale. Le développement des filières de production de viandes d’animaux à cycle court permettrait de réduire les dépenses pour l’importation à très brève échéance.

En outre, bien que la production nationale en œufs de table couvre plus de 80% la demande, d’après les données du ministère en charge de l’élevage, l’élevage porcin et des volailles de chair connaît nombre de difficultés. Au nombre de ces dernières, la difficulté d’accès aux aliments pour animaux. Ainsi, face à cela, la FAO a contribué, entre 2016 et 2017, à pallier cette problématique en formant les éleveurs et en leur offrant des équipements nécessaires à la fabrication artisanale d’aliment pour animaux.

En effet, dans le cadre du TCP/GAB/3504 portant sur " l’appui des petits élevages pour un meilleur accès à l’aliment pour animaux au Gabon", la coopérative des éleveurs du Woleu-Ntem (CEWN), celle des éleveurs de l’Estuaire (COO-E) et celle de ceux de la Ngounié-Nyanga (COOP-2N) ont été accompagnées dans leur structuration et formées aux techniques de formulation des aliments du bétail et équipées en matériel de fabrication d’aliment notamment des broyeurs, mélangeurs et presses à granuler.

A ce jour, la CEWN a lancé sa production d’aliments qu’elle compte augmenter progressivement suivant la demande et la maîtrise des procédés de fabrication.