FAO au Gabon

La FAO et le Gouvernement gabonais unissent leurs efforts pour apporter une réponse adaptée à la lutte contre la chenille légionnaire d’automne

Photo: © FAO/Gesrhill Mengome
23/07/2018

20 juillet 2018, Libreville – De son nom scientifique « Spodotera frugiperda », la chenille légionnaire d’Automne (CLA) est un insecte ravageur polyphage. Il s’attaque à plus de 100 espèces de plantes différentes.  Ce redoutable ravageur cause des dégâts à des céréales d’importance économique tels que le maïs, le riz et le sorgho, mais aussi à d’autres cultures tels que les légumes et le coton. Depuis le mois d’avril 2016, le ravageur a déjà envahi 44 pays de l’Afrique sub-saharienne, dont tous les pays de la sous-région.

Cette chenille constitue une véritable menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays déjà infestés. Par ailleurs, depuis l’apparition de ce ravageur exotique sur le continent, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a entrepris plusieurs initiatives visant à mutualiser les efforts avec les différents pays concernés afin de contrôler efficacement l’incidence de la chenille légionnaire d’automne.

Aussi, la FAO à travers son Bureau Sous régional pour l’Afrique centrale a – t – il financé le projet ‘’assistance d’urgence pour la détermination de la répartition géographique et l’évaluation de l’incidence de la chenille légionnaire d’automne « Spodotera frugiperda »’’. L’objectif de ce projet consistait non seulement d’apporter une assistance au Gabon afin d’approfondir les connaissances sur le dit ravageur, mais aussi, de permettre d’établir sa répartition géographique et l’incidence de ses dégâts sur les plantes attaquées pour une meilleure gestion de fléau.

Afin de clore les activités de ce projet, un atelier a été organisé le vendredi 20 juillet 2018 à Libreville, précisément à l’hôtel Boulevard (Acae). Après les discours des officiels lors de la cérémonie d’ouverture et en présence de partenaires techniques et financiers, s’en est suivie une série de présentations portant sur les résultats des prospections menées dans tout le pays et sur le plan d’action national pour une meilleure gestion du ravageur.

En outre, les résultats présentés au cours de cet atelier ont permis de révéler que l’ensemble du territoire national est atteint par cet insecte, en particulier les provinces de l’Estuaire, du Woleu Ntem et de l’Ogooué Ivindo. Ceci s’explique par une forte culture du maïs dans ces lieux susmentionnés.  Toutefois, le ravageur étant polyphage, il a été observé sur la canne à sucre, une culture d’importance économique pour le Gabon.

Par ailleurs, il apparaît que 72% des échantillons collectés dans les cultures dévastées au Gabon étaient des chenilles légionnaires d’automne. Ces analyses ont été effectuées par l’Institut International pour l’Agriculture Tropicale (IITA – International Institute of Tropical Agriculture) à Cotonou (Bénin).

De même, face à ces informations riches, les participants ont pris connaissance des recommandations. Mais, ils ont aussi pris connaissance de la nécessité de continuer la lutte. Car, il ne faudrait pas s’arrêter à la cartographie et au niveau d’incidence de la chenille. Il faudrait travailler jusqu’à établir un système de lutte efficace afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.