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23/8/18, Libreville - La faim et la malnutrition sont des défis qui demeurent importants à relever à travers le monde. Bien que la production alimentaire à l’échelle mondiale soit plus que suffisante, il subsiste encore des milieux dans lesquels la faim est une situation préoccupante. La pauvreté pourrait être l’une des principales racines. Cependant, elle n’est pas seule car le gaspillage alimentaire est une réalité qui se rencontre aussi bien dans les pays pauvres que dans les pays riches.

Le gaspillage alimentaire se caractérise par le fait de jeter des aliments encore comestibles à la poubelle. Cette pratique se produit sur le long de la chaîne d’approvisionnement, c’est-à-dire au moment de la production agricole, du stockage, de la transformation, de la distribution et de la gestion. Cela en fait un problème d’ordre alimentaire, mais également pour l’environnement. Toutefois, il se scinderait en deux volets, notamment les pertes alimentaires qui se produisent en amont de la chaîne et le gaspillage alimentaire qui lui occurre au moment de la transformation, de la distribution et de la consommation finale.

Dans le cadre de la réalisation de la lutte contre la faim et la malnutrition, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mène des actions afin d’atteindre l’objectif de la Faim Zéro d’ici 2030. Compte tenu du phénomène de gaspillage alimentaire, la FAO entend œuvrer à la sensibilisation des consommateurs. En effet, s’il est vrai que tout au long de la chaîne d’approvisionnement des aliments sont perdus, il n’en demeure pas moins que les habitudes de consommation des populations contribuent également au gaspillage.

De plus, chaque année, environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture est gaspillée ou perdue dans le monde, d’après des chiffres datant de 2014, publiés par la FAO. De ce fait, un cinquième de la production alimentaire annuelle est perdue. Environ 815 personnes souffrent encore de la faim dans le monde, et la majorité d’entre elles sont dans les pays en développement, généralement en zone rurale.

Aussi, la FAO au Gabon vise à sensibiliser et orienter les populations à adopter de nouvelles habitudes de consommation. La lutte contre la faim et la malnutrition passerait bien également par une rééducation des consommateurs, afin que ceux qui ont la possibilité de s’alimenter décemment ne surestiment pas leur consommation pour éradiquer le gaspillage alimentaire.

Par ailleurs, sensibiliser les générations futures est un moyen que la FAO entend mettre à contribution. En juin 2018, le Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique Centrale (FAO SFC) a signé avec le Gouvernement gabonais la mise en œuvre du Projet de Coopération Technique TCP/SFC/3702 : « Des classes Vertes pour une production innovante, ludique, éducative et nutritive ». En effet, cette initiative constitue un outil grâce auquel les acteurs des établissements scolaires (enseignants et élèves) pourront bénéficier d’un encadrement, de formations et être sensibilisés quant à la production alimentaire et la consommation responsable afin de promouvoir des comportements alimentaires sains et nutritionnels.