FAO au Gabon

L’agriculture, un outil de lutte contre le chômage des jeunes au Gabon

Photo: © FAO/Gesrhill Mengome
31/08/2018

29 août 2018, Libreville – Le continent africain compterait environ 1,2 milliards d’habitants. Plus de la moitié de cette population est constituée de jeunes de moins de 25 ans. A l’heure où l’emploi est une question difficile sur le continent, la majorité de la population active africaine est d’âge mûre. Le taux de chômage, lui, demeure stable ou est en hausse, mais rarement en baisse.

L’Afrique est l’un des continents les moins développés du globe terrestre. Aussi, l’agriculture constitue un moteur essentiel du développement économique. C’est également un secteur offrant de grandes possibilités pour les jeunes de sortir du chômage, car il favorise l’entrepreneuriat et ce, sur le long des chaînes de valeur agricole.

Le Gabon est un pays resté pendant des décennies à se concentrer sur une économie de rente, en l’occurrence sur ses ressources minières particulièrement le pétrole. Toutefois, dans son Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), le Gouvernement entend œuvrer à la diversification de l’économie nationale. Dans ce contexte, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon soutient le pays à travers le Cadre de Programmation Pays (CPP) dans le développement du secteur de l’agriculture.

L’agriculture constitue un moyen qui permettrait de résorber dans une certaine mesure la crise de l’emploi au niveau national. En effet, au Gabon, le taux de chômage est de 28% selon le rapport Best Countries for Business de l’année 2018. Ce chômage toucherait en grande majorité les jeunes de 20 à 29 ans. Le Gouvernement, étant le principal employeur, fait face à des difficultés notoires quant à sa masse salariale. Aussi, l’auto emploi se trouve être une issue pour ces jeunes.

Par ailleurs, les projets mis en œuvre par la FAO visent à permettre l’autonomisation des femmes et des jeunes, à l’exemple du projet « Appui à la production du matériel végétal par la technique du PIF aux producteurs de bananiers de la Remboué ». Aussi, la question de l’employabilité des jeunes demeure au nombre des problématiques importantes à la FAO aussi bien qu’à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). A ce titre, les deux institutions internationales mènent une réflexion commune sur la possibilité de mettre en œuvre un projet à ce sujet.  

En outre, le développement des chaînes de valeur agricole encouragerait l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole. Des opportunités existent à chaque maillon de la chaîne, notamment partant de la petite mécanisation de la production agricole à la consommation finale, en passant par la transformation des produits. L’entrepreneuriat reste une solution encensée par le Gouvernement qui met en place des structures dites incubateurs pour le développement de micro, petites et moyennes entreprises.