FAO au Gabon

Des coopératives agricoles pour le développement de l’agriculture au Gabon

Photo: © FAO
17/09/2018

14/9/18, Libreville – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) soutient et œuvre aux côtés du Gouvernement pour le développement de l’agriculture. Elle s’intéresse également aux efforts des particuliers et des coopératives agricoles qui, au Gabon, sont généralement familiales. A ce titre, des membres du Bureau de la FAO au Gabon ont procédé à la visite sur le site d’une coopérative familiale le samedi 8 septembre 2018.

Situé à Ntoum, dans la province de l’Estuaire, ce terrain d’environ 10 hectares est principalement consacré à l’arboriculture fruitière. L’on y retrouve environ 700 pieds de safoutiers (atangas) au bord du cours d’eau qui jouxte l’exploitation, des citronniers, des papayers, de bananiers (plantains), des goyaviers, une cinquantaine de pieds de manguiers (d’Afrique de l’Ouest, d’origine locale ou du type améliorées du Cameroun – ADC), des avocatiers, des corossoliers, entre autres.

Par ailleurs, mettre sur pied une telle initiative demande de la patience et de la coordination. Il faudrait noter que cela sollicite également des sacrifices durant quelques années jusqu’à la première production. En effet, les arbres fruitiers ne produisent en générale qu’à partir de la troisième année, à l’exemple du manguier ou de l’avocatier pour les variétés améliorées. Mais, certains comme le mangoustanier ne produisent qu’à partir de la dixième année. Cependant, ces sacrifices en valent la peine une fois que les arbres produisent, car les bénéfices engrangés couvriront largement les dépenses liées à l’entretien de l’exploitation.

La coopérative familiale SCOOPS-AM relate à l’équipe du Bureau de la FAO que le coût d’exploitation annuel reviendrait à approximativement 5 millions de F.CFA (entretien de la parcelle et accessoires). Cette entreprise agricole emploie 3 personnes, dont deux jeunes gabonais. La passion caractérise les responsables de cette coopérative, ils ne s’arrêtent pas aux difficultés, car même s’il est vrai que cela requiert de la persévérance, à terme l’exploitation est très rentable.

Toutefois, pratiquer des intercultures peut constituer une solution pour soutenir celui qui voudrait se lancer dans pareille expérience. L’interculture n’ajoute aucunement aux dépenses d’entretien déjà nécessaires. Par ailleurs, elle permet au producteur d’avoir des bénéfices plus rapidement, en raison des cycles plus courts. La culture maraichère entre dans ce contexte. Lui-même a entrepris de cultiver des aubergines violettes et d’autres légumes.

En outre, la FAO encourage de telles initiatives, car le développement des coopératives familiales est un moyen sûr pour favoriser la lutte contre la faim et la malnutrition, ainsi que la pauvreté rurale. Elles constituent un levier appréciable de développement social et économique.