FAO au Gabon

Pour une meilleure structuration et organisation de la filière semencière

Photo: © FAO
03/10/2018

3 octobre 2018, Libreville – Le Gabon a longtemps basé son économie sur l’exploitation du pétrole et des autres ressources naturelles, au détriment de l’agriculture en dépit de nombreux atouts qu’offrent les conditions pédoclimatiques. Cette situation a favorisé une forte dépendance alimentaire avec plus de 80% des importations estimées aujourd’hui à plus de 400 milliards de FCFA par an.

Dans sa stratégie de relance de l’économie, le Gouvernement gabonais a identifié le secteur agricole comme étant le premier moteur de croissance, un gisement d’emplois et un levier de diversification de l’économie. Mais, il faudrait une meilleure structuration et organisation de son système semencier, car la faible utilisation des intrants agricoles par les producteurs limite la productivité de l’agriculture du pays.

Conscient du rôle crucial de la semence de qualité dans le développement du secteur agricole, le Gouvernement gabonais par l’entremise du Ministère en charge de l’Agriculture, a sollicité un appui du Bureau sous régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale dans le but de réhabiliter des centres de production des semences.

Suite à cette requête, la FAO a mobilisé son expertise pour réaliser un diagnostic complet du système semencier du pays.  Après avoir effectué une consultation avec les différents acteurs intervenant dans la filière semence, elle a présenté les résultats de ce diagnostic au cours d’un atelier de validation du rapport d’étude de l’état des lieux du système semencier du Gabon qui s’est tenu le 3 Octobre 2018 dans les locaux du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé du Programme GRAINE (MAEPG).

Une trentaine des participants venant du Ministère en charge de l’agriculture et de ses services déconcentrés, du secteur privé et parapublic, des structures de recherches agricoles et de la FAO, ont pris part à cet atelier. La présentation de ce rapport a révélé un certain nombre d’insuffisances, notamment, l’absence d’une structure de production des semences de qualité agréées, l’existence des textes incomplets régissant le domaine semencier du pays et l’absence de synergie entre les différents acteurs intervenant dans la filière semencière.

En outre, cette présentation a débouché sur les éléments d’orientation et des recommandations pour la mise en place d’un système semencier national fort, capable d’assurer aux producteurs gabonais, un approvisionnement régulier en semences de qualité et de variétés améliorées, en quantité suffisante, au moment opportun et à des prix abordables.

Les recommandations de cet atelier reposent sur quatre (4) points essentiels à savoir (i) la prévention des risques liés aux nuisibles de quarantaine, (ii) l’opérationnalisation du Service Officiel de Contrôle & Certification des semences (SOC), (iii) le renforcement des capacités des acteurs et (iv) la promotion du secteur privé. La semence est l’élément clé de la productivité agricole et contribue pour plus de 40% à l’augmentation du rendement des cultures et la FAO appelle le Gouvernement gabonais à s’approprier les résultats de l’étude.