FAO au Gabon

L’accès à l’eau pour tous au cœur de la célébration de la journée mondiale de l’Eau au Gabon

Photo: © FAO
22/03/2019

22 mars 2019, Libreville -  Le système des Nations Unies au Gabon en partenariat avec le Gouvernement a célébré la journée mondiale de l’Eau dont le thème mondial était « Ne laisser personne pour compte », et le thème national « l’accès à l’eau pour tous ». Pour cette édition, c’est le Lycée Paul Emane Eyéghé d’Oloumi qui a servi de cadre d’accueil.

L’objectif était d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par le mot de bienvenue du Proviseur du Lycée Paul Emane Eyéghé suivi des discours du Représentant de de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Gabon et du Ministre de L’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des Ressources Minières.

Selon le Représentant de la BAD au Gabon, Robert Masumbuko,la problématique de l’Eau fait partie des cinq piliers d’actions de la BAD au Gabon.

Le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Gabon, Stephen Jackson a insisté sur l’accès à l’eau pour tous, y compris les groupes marginalisés. Le thème de la Journée mondiale de l’eau « Ne laisser personne de côté » fait ainsi écho aux engagements audacieux du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies.

Le Ministre de L’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des Ressources Minières, Tony Ondo Mba après avoir souligné l’engagement du gouvernement à travers la validation d’une politique nationale de l’eau en cours d’adoption a aussi insisté sur l’importance de sensibiliser la population sur la gestion durable des ressources en eau était aussi au centre de son allocution.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a apporté sa contribution dans la mise en œuvre des activités à travers la présence du Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale accompagné pour la circonstance par la Section « terres et eaux ». 

Cette dernière a mis à profit cet important évènement pour  sensibiliser les élèves de cet établissement sur les utilisations et la gestion durable des ressources en eaux suivant l’ODD 6 « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable ». En effet, à part la demande en eau destinée aux usages domestiques, il y a aussi l’industrie, mais surtout l’agriculture dont la part de consommation représente 70 % des prélèvements d'eau dans le monde.

 

Gérer durablement les ressources en eau

L’eau est au cœur du développement durable et est essentielle au développement socio-économique, à la production d'énergie et d'aliments et à la survie de l'humanité.

La demande en eau pour différents usages augmente au cours des années. Cela crée une compétition mettant sous pression les ressources en eau de la planète à cause de la pression démographique, le changement climatique, la mauvaise gestion et la pollution.

L’eau n’a pas seulement pour vocation d’assurer les besoins en eau potable d’une population mondiale sans cesse croissante. Pour prévenir et limiter les conflits potentiels liés à l’utilisation de l’eau à but multiple « water multi – purposes », il est indispensable que tous les pays de façon général et l’Afrique Centrale en particulier, mettent en place et ou révise le cadre législatif et réglementaire relatif à gouvernance de l’eau et que des schémas directeurs de développement et de gestion intégrée des ressources en eau pour l’agriculture (pluviale et irriguée), l’élevage, la pêche et la pisciculture, la gestion durable des écosystèmes aquatiques et des forêts ( y compris les forêts galeries).

Cette planification devra prendre en compte aussi bien les eaux de surface que les eaux souterraines et les potentiels en eaux et en sols y relatifs, de manière à impulser un développement harmonieux, équilibré et durable des différents secteurs de développement économique et social (eau agricole, eau industrielle, eaux de boisson, etc.).

Les aspects institutionnels ne seront pas en reste car un des défis majeurs dans le monde en général et en Afrique Centrale en particulier consistera à harmoniser le fonctionnement des différentes en charge de l’eau pour une meilleure prise en compte de la gestion intégrée des ressources en eau et sols.

Il est noté que pour les différents secteurs évoqués ci – dessus, il y a un besoin urgent en matière de ressources humaines de qualité, capables de planifier le développement et la gestion intégrée des ressources en eau mais aussi d’élaborer les documents de projets y relatif, les mettre en œuvre, suivre et évaluer les performances d’exécution et les impacts des projets et programmes dans le domaine de l’eau.