FAO au Gabon

Lundi 08 mars 2021, la communauté des Nations célèbre la Journée Internationale de la Femme sous le thème « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 »

©FAO
08/03/2021

08 Mars 2021, Libreville –  Cette journée a été officialisée par les Nations Unies en 1977. Célébrée dans de nombreux pays à travers le monde, la Journée Internationale de la Femme est une occasion de faire le bilan sur la situation des femmes. Ainsi la célébration de cette année, met en évidence la capacité des femmes à inspirer la confiance, à guider et à influencer positivement les actions qui entravent l’égalité des sexes, la justice et l’autonomisation socioéconomique dans le contexte pré et post Covid-19.

En effet, en dépit de l’aggravation des risques quotidiens, la vie des femmes et des filles est caractérisée entre autres, par leur vulnérabilité aux violences domestiques, des menaces liées à la réduction des opportunités économiques, des défis constants liés à l’accès aux aliments à forte valeur nutritive et les difficultés d’accès aux ressources productives auxquelles la pandémie les a exposées.

La présente édition nous rappelle inéluctablement les efforts significatifs, déployés par les femmes et les filles pour façonner un futur et une relance post covid-19 plus inclusive, juste et égalitaire. Dans tous les pays du monde, elles mettent à profit leur savoir-faire, leur ingéniosité, leur intelligence - créativité et consacrent leur temps pour relever les défis quotidiens auxquels leurs ménages, leurs familles et leurs communautés sont confrontés. 

Au Gabon, les femmes rurales représentent 27,64 % de la population féminine. Même si la pandémie covid-19 a considérablement affecté l'offre et la demande de denrées alimentaires et réduit le pouvoir d'achat des ménages ruraux et la capacité des agricultrices à accéder aux intrants améliorés, à produire et à commercialiser leurs produits, ces femmes, grâce à leur capacité de résilience face aux chocs, ont réussi à vivre avec la maladie. Ainsi, depuis l’apparition de la pandémie, elles ont renforcé leur position et demeurent en première ligne dans la production vivrière, maraîchère, la transformation et la commercialisation des produits agricoles pour fournir des aliments sains et nutritifs à la communauté. Elles réinvestissent la grande part de leurs revenus pour l’alimentation, la santé de la famille et l’éducation des enfants.

Pour autant, elles restent sous-évaluées. Elles travaillent plus et gagnent moins, avec des perspectives plus limitées. Elles subissent encore et toujours les conséquences directes de l’impact de la Covid-19 et les normes discriminatoires dans les zones rurales peuvent davantage accroître leur vulnérabilité et les exposer à un risque accru d’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Dans le souci d’accompagner les organisations de femmes et contribuer à la relance post covid-19, notamment dans le volet de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la valorisation de la chaine de valeur des filières agricoles porteuses, le Coordonnateur  du Bureau Sous régional de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture pour l’Afrique centrale a, dans le cadre régulier du renforcement du dialogue avec les communautés religieuses, échangé avec Monseigneur IBA-BA, Archevêque Métropolitain de Libreville. Cet entretien a permis aux deux personnalités de renforcer le partenariat entre ces deux institutions à travers le projet de renforcement des capacités techniques des membres de l’Association des Femmes Catholiques du Gabon dans la création, le développement et la gestion des micro-jardins.

S’investir dans le développement des micro-jardins permettra à ces femmes de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon, à la création d’emplois, l’autonomisation des femmes et des jeunes ; et pour la FAO de promouvoir la pratique des méthodes saines recommandées pour une agriculture productive, respectueuse de l’environnement, accessible au plus grand nombre et de contribuer au renforcement des capacités organisationnelles et savoirs faire notamment des jeunes.

Pour rappel, la FAO appuie l’Association des Femmes Catholiques du Gabon (AFCG) depuis 2015 en mettant à leur disposition des intrants pour soutenir leurs Activités Génératrices de Revenus (la fabrication artisanale du savon, du compost) ; et aussi en dispensant des formations techniques et opérationnelles sur des thématiques telles que la lutte contre les ravageurs, les maladies des cultures et la tenue des comptes d’exploitation.