FAO au Gabon

Préparation du sommet mondial sur les systèmes alimentaires 2021 : L’Organisation des Nations Unies et la FAO appellent à une mobilisation générale des pays de la sous-région d’Afrique centrale

08/04/2021

L’alimentation est une source de vie pour des familles, nos cultures et nos communautés. Les profonds changements à l’œuvre depuis des décennies dans les modes de production et de consommation des aliments font peser des menaces croissantes sur l’avenir d’une alimentation durable, équitable et sure.

Les systèmes alimentaires présentent partout dans le monde, des faiblesses. Pourtant, il y’a assez de nourriture produite pour nourrir les 7,8 milliards de femmes et d’hommes qui peuplent la terre. A ce jour, les experts estiment que 820millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Quelques 144 millions d’enfants, de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, soit plus d’un enfant sur cinq dans le monde.

Il apparait ainsi évident que les systèmes alimentaires ne fonctionnent pas correctement et la pandémie du COVI-19 a aggravé la situation. Si rien n’est fait immédiatement, une crise alimentaire mondiale pourrait surgir avec des répercussions à long terme sur la vie de centaines de millions d’enfants et d’adultes. De nombreux systèmes alimentaires actuels dans le monde nécessitent une transformation d’ensemble, bénéfique aux hommes, à l’environnement et au climat pour assurer un meilleur avenir commun.

Pour relever ce défi, le Secrétaire général des nations Unies (ONU) Antonio Guterres, présidera à cet effet, le prochain sommet mondial sur les systèmes alimentaires pour sensibiliser la communauté internationale et d’obtenir des engagements et des mesures au niveaux mondial, en mesure de contribuer à la transformation des systèmes alimentaires, pas seulement pour éliminer la faim, mais aussi pour faire reculer les maladies d’origine alimentaire, et des actions capables de restaurer l’environnement et soigner la planète. Le secrétaire général de l’ONU appelle tout un chacun à participer à une action collective qui permettrait de modifier radicalement les modes de production, de transformation et de consommation des aliments.

La 13 e réunion de l’équipe multidisciplinaire  de la FAO dans la sous-région sur le thème « Renforcer la résilience et la transformation des systèmes alimentaires face à la pandémie de COVID-19 et ses impacts sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle » a permis au Dr. David Nabarro, Conseiller du chef de l’OMS pour le COVID19 et Conseiller principal du Dr Agnes Kalibata, l'Envoyée spéciale  du secrétaire général des Nations Unies  du Sommet sur les systèmes alimentaires, lors de son intervention, de lancer un appel à la mobilisation générale des gouvernements et toutes les parties prenantes de la région Afrique centrale pour une participation aux préparatif du prochain sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires.

« La pandémie de la COVID-19 a montré l'urgence de la transformation des systèmes alimentaires, et la nécessité de leur bon fonctionnement pour l'atteinte des ODD et l'agenda 2030 » a souligné Dr. David Nabarro.

Aussi, il a souligné la necessité pour les Etats membres de designer les coordonnateurs pays qui joueront le rôle de facilitateurs au cours des dialogues nationaux (concertations) en prélude au Sommet mondiale de septembre 2021 à New York.  

A ce jour, le Cameroun, le Congo et la République démocratique du Congo se sont engagés à cette initiative à travers la désignation des coordonnateurs pour conduire les concertations.

L’agenda 2030, adopté en septembre 2015 par les Nations Unies, après de longues négociations, établit la voie vers un avenir durable sans pauvreté. Il couvre tous les aspects du développement économique, social et environnemental de manière intégrée. Au cours de ces dernières, les systèmes alimentaires doivent être adaptés afin de pouvoir être alignés sur l'agenda. Il s'agit de s'assurer que les systèmes alimentaires produisent des aliments nutritifs et sains et contribuent à la durabilité environnementale et à l'action sur le climat. L'accent est également mis sur la manière dont les femmes et les jeunes peuvent être davantage impliqués dans les systèmes alimentaires et sur la manière dont les systèmes alimentaires peuvent contribuer à la réalisation du droit à l'alimentation, un aspect clé des accords sur les droits de l'homme conclus par les États membres.

Les travaux de préparation du Sommet s'organisent autour de cinq pistes d'action, dont la première consiste à faire en sorte que les populations aient accès à une alimentation saine et nutritive en permanence ; la deuxième piste d'action concerne l’adoption de régimes alimentaires durables pour tous, des régimes compatibles avec l'avenir de la planète ; la troisième concerne  la pratique d’ une agriculture respectueuse de la nature, partout et pour tous ; la quatrième concerne les moyens de subsistance des personnes qui travaillent dans la production, la transformation et la commercialisation des aliments ; et la cinquième  concerne la résilience des systèmes alimentaires.  Les leviers de changement quant à eux portent notamment sur les systèmes de financement de l'agriculture et de l'alimentation ; l’innovation dans les systèmes alimentaires avec un focus particulier sur les femmes et les jeunes dans les systèmes alimentaires, ainsi que les droits de l'homme.

 

A propos du Sommet sur les Systèmes Alimentaires 

https://www.un.org/fr/food-systems-summit