FAO au Gabon

De militaire à agricultrice, Chelsea-Victoria Dilembou Mavioga prépare sa transition professionnelle grâce au projet conjoint FAO/PNUD d’appui des jeunes dans le maraichage

12/08/2021

Ancien agent de la marine nationale, Chelsea est informée par une cousine du lancement des activités du projet d’appui à la formation des jeunes. Elle contacte alors des responsable d’une ONG partenaire, nourrir mon terre pour bénéficier de cette formation, c’est ainsi qu’elle intègre quarante autres bénéficiaires du projet. Née de parents agriculteurs, Chelsea connait la pénibilité de l’agriculture traditionnelle de subsistance pratiquée encore aujourd’hui dans les zones rurales. Une agriculture peu productive. La formation et les nouvelles techniques d’apprentissage acquises durant sa formation ont complètement changé sa perception de la production maraichère « aujourd’hui je veux me lancer dans l’agriculture, avec les connaissances acquises dans la compréhension des itinéraires techniques de production agricole, je réalise que je suis capable de gagner ma vie dans le secteur et participer à l’autosuffisance alimentaire ».

Marius Ondo a longtemps exercé plusieurs petits métiers, tantôt comme boy et assistant chauffeur et vendeur à la sauvette sous le pont du carrefour Nzeng Ayong, il s’est lancé dans l’agriculture grâce à un appui de la FAO sur le même périmètre maraicher, Marius est aujourd’hui capable et fier de prendre en charge sa femme à qui il a financé un petit commerce, et d’assurer la scolarité de leurs deux enfants, il remercie la FAO et le Curé de la mission de Donguila de lui avoir donné sa chance «  je voudrais remercier les équipes d’ingénieurs de la FAO et le PNUD, de nous avoir initié et encadré et donné des équipements pour nous permettre de nous investir dans le maraichage, aujourd’hui j’ai des revenus de l’ordre de sept cent mille francs CFA au terme de la vente de mes produits, moi-même je n’en reviens pas. »

En 2013, après l’obtention de son baccalauréat, et deux ans passés à l’Université Omar Bongo de Libreville, Nze Ekayang , depuis  six ans  est à la recherche d’un premier emploi, il a saisi l’opportunité de la  formation Champs écoles jeunes de la FAO et du PNUD pour  se lancer dans l’agriculture. Aujourd’hui, il dispose de connaissances pratiques capbles de lui ouvrir un tremplin dans le secteur agricole « je suis satisfait de ce que j’ai appris ici, nous sollicitons encore la FAO de nous accompagner pour obtenir un petit équipement opérationnel pour nous lancer à notre propre compte ».

Nze Ekang, Marius Ondo Chelsea-Victoria sont parmi la quarantaine de bénéficiaires du projet d’appui FAO/PNUD de formation des jeunes aux métiers de l’agriculture. Le projet est un support de l’initiative Gabon famille verte dont l’objectif est de promouvoir la production maraichère au Gabon. La formation des jeunes agriculteurs dans ce contexte est devenue un enjeu crucial pour le Gabon afin d’assurer la pérennité de sa production agricole nationale et garantir sa sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dans son mot de circonstance.  En dépit du potentiel naturel dont dispose le Gabon, l’agriculture reste encore le talon d’Achille de l’économie, le pays demeure encore très dépendant des importations pour satisfaire une demande croissante en denrées alimentaires.

La faible et vieillissante population rurale du Gabon dont la moyenne d’âge est de 53 ans, pratique une agriculture de subsistance à faible rendement. Pour renverser la tendance et inciter les jeunes à s’intéresser aux activités agricoles, le gouvernement avec l’appui de ses partenaires dont la FAO encourage les jeunes à s’investir dans le développement du maraichage péri urbain pour assurer l’approvisionnement en légumes frais des grands centres urbains dont Libreville