FAO au Gabon

Grâce à un appui de la FAO, un ex détenu se lance dans le maraichage

01/09/2021

Abaga Théophile, la quarantaine révolue, natif d’Oveng Essandone , village situé à quelques  70 kilomètres de la Ville de Bitam, dans la province du Woleu- Ntem, est un ancien détenu à la prison centrale d’Oyem.

Durant sa période de détention, Théophile était chef d’équipe des détenus chargés de la production maraichère pour la production des légumes destiné à l’alimentation des détenus. A la prison d’Oyem, le maraichage est une des activités développées par les responsables de la sécurité pénitentiaire, dans le cadre de la réinsertion sociale des détenus.

Ayant appris tous les rudiments ainsi que les itinéraires de base de la réalisation des micro -jardins, à sa sortie de prison, Théophile s’est résolu à faire de l’agriculture sa principale activité génératrice de revenus, en érigeant dans son village un périmètre maraicher sur lequel il compte produire de la laitue, du Gombo, de la tomate, de l’amarante. Pour faciliter son activité, il a reçu de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) une diversité de semence et une promesse d’appui logistique pour l’accompagner dans ses projets.

Théophile est le premier détenu à se lancer dans le maraichage à la suite du programme de réinsertion sociale des détenus initié par le commandement en chef de la sécurité pénitentiaire et appuyé par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO). Le programme de réinsertion sociale des détenus à travers la pratique de l’agriculture vise à aider les ex détenus à se prendre en charge. Pour donner de l’envergure à ses activités agricoles, Théophile s’est lancé dans un projet d’exploitation vivrière de deux hectares, dans laquelle il ambitionne de produire de la banane plantin, du manioc. Aidé par deux de ses frères dans ses projets, l’ex détenu, souhaite que ces derniers aussi se lancent dans les activités agricoles pour se détourner de l’oisiveté et des activités nocives et préjudiciables.

Plusieurs jeunes détenus de la prison centrale d’Oyem, sans formation initiale au moment de leur incarcération suivent ce programme de réinsertion. Les ex-détenus très jeunes pour la plupart sont en effet confrontés à de multiples problèmes qui affectent leur aptitude à devenir des citoyens respectueux de la loi. L'attention portée à la réinsertion des délinquants dans la communauté constitue l'élément clé de tout programme de prévention et de toute intervention, dont l'objectif consiste à réduire le taux de récidive.