Savina Ammassari, Coordonnatrice résidente des nations unies au Gabon, a visité le village graine de Bolokoboué où sont formés une centaine de jeunes pour acquérir les techniques de base dans la production de cultures maraichères. La formation des jeunes dans la production maraichère est la deuxième phase d’un programme de formation initié par le gouvernement dans le cadre de l’initiative Gabon verte, soutenue conjointement par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le programme des nations unies pour le développement (PNUD). Sur le site de Bolokoboue, la coordinatrice des nations unies au Gabon a pu découvrir et apprécier l’implication des jeunes dans l’agriculture et découvert plusieurs réalisations accomplies dans la production du piment, de la laitue, de la banane plantin, des aubergines violettes et bien d’autres spéculations.

Le travail réalisé par la FAO, le PNUD en partenariat avec l’ONG IDRC-AFRICA sur le site est encourageant et nécessite d’être davantage capitalisé a déclaré Savana Amassarri qui voit là une piste de solution intéressante pour le Gabon en vue de limiter le niveau de ses importations en produits alimentaires et de lutter contre le chômage des jeunes à travers leurs implication dans l’entreprenariat agricole.

Lancé en juillet 2020, le programme Gabon famille verte a répondu à un enjeu crucial, celui du défi alimentaire en période de crise sanitaire due à l’apparition du COVID-19 au Gabon.  La mesure de confinement des populations a rappelé l’importance de pratiquer l’agriculture maraichère au sein de la cellule familiale. Ce projet a ainsi permis aux familles confinées de renouer avec la terre et d’apprendre à réduire leur dépendance en fruits et légumes vis-à-vis des différents marchés locaux. Le programme GFV a impacté 15 000 foyers sur l’ensemble du territoire national, correspondant à plus de 50 000 personnes et a permis de distribuer aux familles, 26 000 semences diverses à cycle court qui ont conduit à la production de 90 tonnes de fruits et légumes.  Vu le succès enregistré par le programme dans sa première phase, le ministre de l’Agriculture, la FAO et le PNUD ont lancé cette deuxième étape de formation des jeunes dans l’agriculture maraichère. Avec une population agricole vieillissante, dont l’âge moyen est aujourd’hui estimé à près de 53 ans, le Gabon a besoin d’injecter les jeunes dans le secteur pour garantir à terme sa production agricole et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

En soutien à cette initiative, la FAO et le PNUD ont signé une convention de partenariat avec deux organisations non gouvernementale (ONG) notamment :  Nourrir ma Terre et IDRC-Africa pour la fourniture aux 400 jeunes bénéficiaires du projet, d’une assistance technique pour l’acquisition de connaissances de base dans le maraichage. La FAO et le PNUD ont à cette occasion fait un important don en équipements agricoles et en semences diverses. Les formations ont été organisées pendant dix mois sur trois sites différents dont :  Donguila ; Bolokoboué et Santa Clara.