28 février, Libreville - La quatorzième réunion de l’équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a ouvert ses travaux ce matin en version hybride (virtuel et présentiel).

Cet événement majeur est une activité annuelle qui rassemble la FAO et ses différents partenaires pour un dialogue et des séances de travail sur les enjeux sous-régionaux, les résultats des interventions de l’organisation dans les huit pays concernées (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao-Tomé et Principe, Tchad).

Pendant trois jours, les participants vont examiner les enjeux liés au thème retenu : « Libérer le potentiel de la jeunesse et des femmes pour rendre les systèmes alimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale ».

En Afrique, le secteur de l’agriculture représente une source d’emploi pour près de 70% de la population, mais l’exode rural met en danger la sécurité alimentaire et nutritionnelle du continent et de la sous-région d’Afrique centrale, si rien n’est fait pour ralentir ou inverser cette tendance, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle atteindra des proportions encore plus préoccupantes. La dépendance des pays de l’Afrique centrale aux importations alimentaires, demeure dans ce contexte, un réel défi à relever pour l’atteinte des objectifs de développement durables (ODD).

Au cours des travaux des premières sessions, la problématique et les défis d’habilitation des jeunes et des femmes d’Afrique centrale seront au centre des échanges pour mieux identifier les problèmes et proposer des solutions inclusives  et adaptées qui seront proposées à la 32^e session de la Conférence Régionale de FAO pour l’Afrique qui se tiendra en Guinée Equatoriale en du 11 au 14 avril prochain.

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par quatre allocutions. « L’avenir du secteur agricole du continent se trouve dans les mains des jeunes, de ce fait, la formation et des arrangements institutionnels adaptés sont nécessaires pour développer l’entreprenariat des jeunes et des femmes et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle » a affirmé Hélder Muteia, Coordonnateur Sous-régional de la FAO.

Dans son intervention, S.EM Gilberto Da Piedade Verissimo, Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a rappelé que les principales réformes institutionnelles opérées au sein de la CEEAC ont permis  d’adapter sa structure aux principales priorités régionales adoptées durant la participation des pays membres de la sous-région à la 31^e conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, en indiquant que l’ensemble de ces priorités seront traduites en programmes par l’organisation. Dans cet esprit, la FAO et la CEEAC ont signé une convention de coopération technique pour le financement du programme sous-régional d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle de deuxième génération (PRIASAN) qui sera opérationnalisé dans les pays membres à travers les programmes nationaux d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN).

Les grandes lignes sur la préparation, en Guinée équatoriale, de la 32^e Session de la Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique ont été présentées aux participants par M Espinal Mercedes Fatima, Représentante Résidente de la FAO en Guinée équatoriale, cet événement annuel se tiendra en avril et rassemblera la FAO et ses partenaires pour actualiser la stratégie régionale et les interventions de l’Organisation en Afrique. Dr Abebe Haile-Gabriel, le Sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique a exhorté toutes les parties prenantes et les acteurs du développement agricole de renforcer les collaborations pour peaufiner le diagnostic et proposer des solutions appropriées pour renforcer les systèmes alimentaires et nutritionnels. La cérémonie officielle d’ouverture des travaux a été suivie par une session d’échanges de haut niveau dont les thématiques ont tourné autour des préparatifs de la 32eme conférence de la FAO pour l’Afrique en première session d’information.

La deuxième session a permis de présenter les principales priorités sous régionales de développement de l’agriculture.  Honoré Tabuna, Commissaire à l’environnement, aux ressources naturelles, à l’agriculture et au développement rural à la commission de la CEEAC a notamment indiqué que les priorités adoptées par les gouvernements de la sous-région lors de la 31^e conférence de la FAO sur les systèmes alimentaires et nutritionnels englobaient les domaines de la promotion de l’agriculture durable face au changement climatique ; la gestion des conflits Homme-Faune ; la promotion de la consommation et de la gestion de la  filière viande de brousse ; la formation des producteurs ; la promotion de la gouvernance foncière et la préservation de la biodiversité, ces priorités  seront actualisées durant la prochaine conférence régionale de la FAO.

La troisième session d’échanges a porté sur les meilleures approches politiques réussies, en matière d’insertion économique des jeunes et des femmes. L’exemple du Cameroun, présenté par S.E.M Mounouna Foutsou, Ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique a permis aux participants d’apprécier plusieurs initiatives portées par le gouvernement. Les trois sessions ont été suivies par des échanges fructueux.

La 14^e réunion de l’équipe multidisciplinaire du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale a enregistré plus d’une centaine de participants avec la présence, du Président de la Commission de la CEEAC et des Commissaires, de dix membres de gouvernements et des Secrétaires généraux des ministères des pays de la sous-région, des Présidents et Vice-Présidents des parlements, des représentants de la société civile. Les recommandations issues de cette rencontre permettront à la FAO de réévaluer et d’ajuster son travail sur le terrain, à travers la définition claire de ses priorités actuelles et de fixer les responsabilités spécifiques de chaque acteur.