FAO au Gabon

La FAO forme des jeunes Pisciculteurs Gabonais sur les itinéraires de l’exploitation des systèmes aquacoles

Photo: © FAO
06/05/2022

Marie Urielle N, 25 ans, pratique la  piscicultrice, depuis 7 ans déjà. Grace à son père pisciculteur, la jeune s’est lancée dans la même activité que celui-ci, qui lui a appris le métier. Pour se perfectionner, elle s’est résolue à apprendre d’avantage, c’est pour cette raison qu’elle s’est portée volontaire pour suivre une formation initiée par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les systèmes d’exploitation d’aquaculture commerciale.

Comme elle, une dizaine d’autres jeunes ainsi que quelques fonctionnaires de la direction générale des pêches et de l’aquaculture ont été  formés par  un expert  mis à la disposition par la FAO. Au terme de dix jours de formation, les apprenants sont parvenus à  acquérir des savoirs et connaissances pratiques dans l’évaluation des capacités de production d’alevins de qualité (Tilapia, Silure) ; à monter et empoissonner les cages flottantes d’élevage piscicole ; à empoissonner les étangs de pisciculture ; à savoir identifier les potentialités des sites d’exploitation piscicoles. Des jeunes installés sur trois sites dont deux à Libreville et un site à Oyem dans la province du woleu Ntem. La FAO a saisi l’opportunité de cette formation pour mettre à la disposition des pisciculteurs bénéficiaires des intrants agricoles de qualité.

Ce soutien de la FAO intervient en  prélude du lancement imminent du projet de coopération technique TCP/GAB/3803 : « Appui au renforcement de la disponibilité des intrants de qualité pour le développement de l’aquaculture au Gabon », la formation dispensée aux bénéficiaires est organisée à l’occasion d’ une mission d’appui d’un expert dans le domaine pour l’aménagement des systèmes d’exploitation aquacoles (montage et installation des cages flottantes, renforcement des capacités des pisciculteurs) sur le sites  de MIKOLONGO, BOLOKOBOUE. A cet effet, plusieurs activités ont été menées par un consultant international, M. Boris KOMGO, Spéciale en système d’exploitation aquacole. 

Faut noter que Les contraintes identifiées qui freinent le développement de l’aquaculture au Gabon sont multiformes ; elles ont été clairement identifiées dans les documents de politiques publiques (PSGE 2016-2025, PRE 2017-2019) ainsi que dans diverses études sectorielles de référence (PDDI, 2009). Ces contraintes concernent en particulier le manque d’intrants aquacoles appropriés et de qualité : alevins de bonne souche, aliments performants. Mais également, le désintéressement des jeunes par rapport à l'activité, qui provoque un vieillissement des pisciculteurs (53 ans en moyenne). Cette situation freine à la fois le développement de l’activité des pisciculteurs existants en impactant fortement les rendements de production et la rentabilité économique des exploitations piscicoles et l’avenir de ce sous-secteur.

En l’absence de disponibilité des d’intrants de base (aliment et semences) de qualités pour les divers cycles d’élevage, le sous-secteur peut ainsi difficilement attirer de nouveaux investisseurs vers l’aquaculture commerciale et répondre aux objectifs de politiques sectorielles qui visent le doublement de la production halieutique nationale d’ici 2025 et une contribution accrue du secteur des pêches et de l’aquaculture à la diversification économique, à la création de revenus et d’emplois.

Les interventions du Projet s’inscrivent par ailleurs dans le contexte spécifique de la pandémie de la COVID 19 qui a fortement freiné, voir stoppé les activités de production aquacole et l’importation des produits halieutiques au Gabon.

L’appui de la FAO contribuera donc à lever l’une des principales contraintes technique et économique au développement de la pisciculture commerciale au Gabon à travers les renforcements des capacités nationales pour la production et l’accès des pisciculteurs à des intrants de base de qualité, performants et compétitifs en privilégiant une forte implication des producteurs privés et leur renforcement de capacités dans par les diverses activités du Projet.