FAO au Gabon

Améliorer la production agricole et l’approvisionnement en produits locaux frais et nutritifs des marchés urbains d’Afrique centrale

Photo: © FAO
14/06/2022

 Libreville – Dans la majorité des pays d’Afrique centrale, l’activité agricole s’articule autour de quatre types de cultures : maraichères, vivrières, fruitières et de rente. Les trois premières catégories sont destinées aux marchés locaux. L’essentiel de la production vivrière est autoconsommé, les exploitations traditionnelles sur brulis et sur des petites surfaces sont faiblement mécanisées et l’utilisation d’intrants performants est marginale.  Quant à l’activité de maraichage, elle s’effectue dans de petites structures en périphérie des principales villes avec des niveaux de production faibles, qui ne parviennent pas à satisfaire la demande locale. Aussi, le développement des périmètres maraichers autour des centres urbains permet de constater une utilisation abusive et anarchique des pesticides chimiques, mais également des eaux usées, pour irriguer leurs cultures.

Afin d’intensifier durablement la production locale, d’améliorer la productivité et de promouvoir des techniques de production innovantes au Gabon, en Guinée Equatoriale et au Congo, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) va apporter un appui technique à travers le projet sous-régional « Appui à l’intensification durable de la production à travers des systèmes de culture protégés, adaptés, et à la sensibilisation sur les bonnes pratiques d’irrigation en zones urbaines d’Afrique centrale ».

Au Gabon, le projet a été lancée au cours d’un atelier par S.E.M Charles Mve Ellah, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation en présence de la Chargée du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Aissa MamadoulTaibou.

La productivité agricole en Afrique centrale demeure faible, mais il existe un solide potentiel de développement pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnel dans la sous-région. La mise en place d’une production agricole durable est essentielle à travers des stratégies efficaces pour une croissance économique durable et partagée afin d’améliorer les conditions de vie des femmes, des hommes et des enfants.

S’exprimant au nom d’Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, Représentant de la FAO au Gabon et à Sao Tomé et Principe, Aissa Mamadoul Taibou a souligné ce projet de coopération technique qui nous réunit ce jour et dont nous lançons les activités au Gabon, est « une initiative visant à intensifier durablement la production, à améliorer la productivité tout en faisant la promotion des techniques de production innovantes et en renforçant les capacités des acteurs du secteur agricole notamment les producteurs maraîchers et les techniciens d’encadrement ».

Ouvrant les travaux de cet atelier, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a dans son discours déclaré « En rapport avec le contexte agricole gabonais qui se caractérise par une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur en denrées alimentaires dont les importations sont estimées à plus de 450 milliards de francs CFA, ce projet d’intensification durable de la production arrive à point nommé et cadre parfaitement avec la vision du Président de la République qui fait de la valorisation du potentiel agricole, un élément de croissance économique » Charles Mve Ellah.

Trois principaux produits sont attendus au terme de ce projet :

  • La capacité productive des systèmes de productions agricoles est améliorée ;
  • Les acteurs du secteur agricole, notamment les personnels d’encadrement et de vulgarisation sont sensibilisés et formés sur les opportunités de production sous-abri adaptées au contexte local ;
  • Un Guide Pratique est élaboré pour servir de document de référence des Cultures protégées en Afrique Centrale.

Ce projet devra donc avoir un effet de levier aussi bien sur le développement du secteur agricole en général et de l’horticulture urbaine et péri-urbaine en particulier, que sur les opportunités de création d’emplois pour les femmes et les jeunes tout en améliorant la sécurité alimentaire et nutritionnelle.