FAO au Gabon

Le gouvernement et les partenaires techniques mutualisent leurs efforts pour l’élaboration d’un plan d’actions sur l’approche une « seule santé.

Photo: © FAO
20/06/2022

Le ministère de l’agriculture,  le ministère de la santé publique,  le ministère des eaux et forets, notamment la direction générale de la faune, l’organisation mondiale de la santé (OMS), le programme des nations unies pour l’environnement(PNUE), l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) ont tous réaffirmé ce matin leur volonté commune de mettre en place au Gabon, une plateforme nationale, pour l’élaboration et le mise en œuvre d’un plan d’actions national pour promouvoir l’approche une seule santé.

L'approche "Une seule santé" repose sur l'idée que la santé humaine et la santé animale sont interdépendantes et liées à la santé des écosystèmes dans lesquels elles coexistent. L’atelier de lancement des travaux y relatif a eu lieu ce matin dans le but de renforcer la collaboration, la coordination et la coopération entre les différents secteurs et disciplines en charge de la santé animale, humaine et environnementale. Cette approche  a conduit l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en collaboration avec les autres partenaires internationaux à organiser la première réunion internationale sur l’approche « Une Seule Santé » dans la région Afrique à Libreville en Novembre 2012. Cette rencontre avait formulé des recommandations à l’attention de tous les acteurs.

L’atelier de ce matin  constitue l’étape de base pour mieux expliquer aux intervenants le concept « une seule santé », ses fondements et surtout ses mécanismes de fonctionnement. Il conduira les intervenants des secteurs de santé humaine, santé animale et de l’environnement à travailler ensemble sur des cas concrets qui  interpellent ou qui sont susceptibles de pousser les membres de cette plateforme à mieux collaborer pour le contrôle des zoonoses et mieux lutter contre les résistances aux antimicrobiens.

Récemment, la rage canine et les  morsures de serpent ont été à nouveau déclarée "maladie tropicale négligée". Selon l'Organisation mondiale de la santé alors que la plupart de leurs conséquences néfastes pourraient être évitées en rendant plus largement disponibles et accessibles des  vaccins anti rabiques et les  anti-venins sûrs et efficaces. 

Ces deux dernières décennies, le monde a fait face à des crises sanitaires récurrentes, la COVID-19 étant l’une de celles qui ont mis à rude épreuve les  dispositifs traditionnels de lutte contre les maladies. Ces crises sont dues à l’émergence et à la réémergence des maladies infectieuses touchant l’animal et l’homme. Parmi les maladies dont on doit se prémunir figurent les zoonoses qui ont des cycles de transmission de pathogènes à l’homme faisant intervenir des réservoirs ou hôtes animaux tant domestiques que sauvages. Outre les zoonoses, plusieurs autres menaces de santé publique sont devenues préoccupantes notamment les résistances aux antimicrobiens (RAM) et la sécurité sanitaire des aliments, pour ne citer que celles-là.

Au regard de ce qui précède, Lionel K Kinadjian, représentant le coordonnateur sous régional de la FAO a indiqué « qu’en Afrique centrale, la situation et les risques de zoonose demeurent très préoccupantes des populations animales et humaines sont continuellement exposées aux menaces ou à l’apparition de plusieurs maladies zoonotiques émergentes ou ré-émergentes du fait des caractéristiques écologiques et du développent de l’élevage dans la sous-région »

 Les zoonoses constituent un problème majeur de santé publique largement favorisé par l’existence du massif forestier d’Afrique centrale dont on peut se réjouir parce qu’il constitue le deuxième massif tropical le plus important du monde après la forêt amazonienne. C’est aussi pour cette raison que les pays d’Afrique centrale, le Gabon y compris font partie des cinq zones à haut risque d’émergence des maladies dans le monde. L’actualité de la grippe aviaire à H5N1 dans la périphérie de Libreville, la situation endémique de la rage au Gabon et les craintes logiques sur l’apparition de la variole du singe nous interpellent tous et nous commandent d’agir ensemble et d’une autre façon pour en limiter les impacts sur les populations.

 Pour le Docteur Magaran Monzon Bagayoko, Représentant de l'OMS  au Gabon : « les trois composantes de l'initiative "Une seule santé" : santé humaine, animale et environnementale, ne peuvent être dissociées, et nécessitent toutes trois une attention urgente. »  De nombreuses zoonoses qui sont devenues des pandémies ont été liées à des facteurs environnementaux tels que la déforestation, et sont exacerbées par les changements climatiques. Il faut donc agir ensemble pour garantir la santé humaine tout en intégrant la santé environnementale dans le plan d’action de la plateforme en création.

Dans cette perspective, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA), l’organisation mondiale de la santé (OMS), organisation des nations unies pour l’environnement(ONUE), ont affirmé leur disposition à se tenir toujours aux cotés du gouvernement pour vous accompagner sur le plan technique et normatif  la plateforme gabonaise une seule santé que celle-ci puisse  mener à bien ses activités .