FAO au Gabon

Mission conjointe de contrôle et de suivi sur les sites du projet pilote de développement durable de l'aquaculture en bacs, en cages au Gabon.

Photo: © FAO
17/10/2022

A la demande du gouvernement, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a approuvé en Aout dernier, les projets pilotes de développement durable de l’aquaculture en bacs, en cages flottantes au Gabon. Le projet a pour objectifs de développer les chaines valeurs des produits aquacoles, au Gabon, de renforcer les capacités des acteurs

publics (agents de l’Etat et les opérateurs privés (aquaculteurs), de fournir  les intrants de qualités notamment des alevins et les aliments aux différents bénéficiaires de ce projet. Deux sites d’expérimentation ont alors été installé, l’un à Minkolongo au nord de Libreville et l’autre sur les installations de l’Organisation non-gouvernement IDRC à Bolokoboué, la FAO avait alors facilité l’installation des cages flottantes et Bacs pour élevage de poissons et dispensé des formation théoriques et pratiques sur l’indentification d’alevins de qualité et sur les choix d’aliments appropriés pour alevins et futurs poissons.

Depuis la mise en œuvre des activités, des missions de terrain sont régulièrement organisées pour faire le suivi de ces projets. C’est dans ce cadre qu’une délégation composée des Professionnels de la FAO et des ingénieurs de la Direction Générale des Pêches et de l’Aquaculture s’est effectuée pour faire les pêches de contrôle des bacs et cages flottantes du site pilote de Mikolongo avec pour objectifs d’échanger avec les différents intervenants sur les sites ; d’évaluer les opérations de transfert les alevins des happas (système de l’enclos en filet pour la reproduction des poissons)  de reproduction vers les bacs de pré-grossissement, procéder à une pêche de contrôle et ajuster l’aliment en fonction de la biomasse et du poids moyen des poisson. Au terme de cette mission de contrôle, les experts ont remarqué que les poissons présentaient un grossissement satisfaisant et que les aliments fournis par un opérateur Gabonais était de bonne  qualité. Après de nombreux échanges et les félicitations, l’équipe a recommandé :

-Trier et dénombrer la quantité totale des poissons par cages ;

-vider les happas et transférer les alevins dans les bacs.

-Remplir les fiches et le registre d’exploitation des cages et bacs ;

-Faire régulièrement des pêches de contrôles avec prises des données sur le poids moyen, poids total, tailles, nombre de poisson et observations diverses.

Le projet pilote de développement durable de l’aquaculture en bacs, en cages flottantes au Gabon  contribuera à lever quelques  contraintes traditionnelles qui freinent le développement de l’aquaculture au Gabon en particulier le manque d’intrants aquacoles appropriés et de qualité : alevins de bonne souche, aliments performants. Mais également, le désintéressement des jeunes par rapport à l'activité, qui provoque un vieillissement des pisciculteurs (53 ans en moyenne). Cette situation freine à la fois le développement de l’activité des pisciculteurs existants en impactant fortement les rendements de production et la rentabilité économique des exploitations piscicoles et l’avenir de ce sous-secteur.

En l’absence de disponibilité des d’intrants de base (aliment et semences) de qualités pour les divers cycles d’élevage, le sous-secteur peut ainsi difficilement attirer de nouveaux investisseurs vers l’aquaculture commerciale et répondre aux objectifs de politiques sectorielles qui visent le doublement de la production halieutique nationale d’ici 2025 et une contribution accrue du secteur des pêches et de l’aquaculture à la diversification économique, à la création de revenus et d’emplois.