FAO au Gabon

Ismahane Elouafi, scientifique en Chef à la FAO, attire l’attention des Parlementaires d’Afrique centrale sur la dangereuse progression de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale.

Photo: © FAO
01/03/2023

 S’adressant aux 350 participants des conférences conjointes des Présidents des Alliances Parlementaires d’Afrique Centrale et de la conférence internationale des parlementaires sur la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale,  Ismahane Elouafi, scientifique en Chef à la FAO, a rappelé à l’assemblée qu’au regards des données et des projections faites par les experts, le monde est encore loin d’atteindre l’objectif de mettre fin à la faim et à la malnutrition sous toutes ses formes d’ici 2030.

En effet, Plus de 820 millions de personnes ont souffert de faim en 2022 et à sept ans de 2030, échéance fixée par les nations unies pour atteindre l’objectif de Faim zéro dans le monde, le continent Africain, et la sous-région d’Afrique centrale en particulier sont encore loin de relever ce défi. Les données les plus récentes suggèrent que l’insécurité alimentaire grave a augmenté à l’échelle mondiale et dans chaque région, les projections actualisées indiquent que plus de 670 millions de personnes pourraient encore souffrir de la faim en 2030, ce nombre pourrait même augmenter.

Abordant la question de la gestion durable des écosystèmes forestiers  d’Afrique centrale, la responsable scientifique de la FAO a indiqué que les forets du bassin du Congo qui représentent le deuxième bassin forestier équatoriale au monde après l’Amazonie sont soumises à des pressions de plus en plus grandes pour satisfaire les besoins divers de plusieurs acteurs. Ces forêts, précieuses à la fois pour la richesse de leur biodiversité, leur énorme potentiel de stockage de carbone et leur contribution au développement économique des pays d’Afrique centrale  doivent conservées en  orientation l’action publique vers leur gestion durable.

En tant source primaire d’informations scientifiques dans tous les domaines relatifs à l’Agriculture, à la gestion des forêts, l’Organisation des nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dispose de capacités à produire des données en mesure d’attirer l’attention du monde sur les situations alarmantes et critiques sur  la situation de la sécurité alimentaires et nutritionnelle et les menaces qui pèsent sur la surexploitation forestière  et sur les écosystèmes.

Face aux menaces identifiées, les parlementaires, par leurs alliances nationales et régionales, ont un rôle essentiel à jouer soutenir la réalisation de sécurité alimentaire et nutritionnelle et veiller à la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, à travers l’adoption de politiques et l’établissement de cadres législatifs et règlementaires appropriées, la sensibilisation et la promotion du dialogue entre les parties prenantes, l’allocation des ressources

La FAO a directement soutenu la création de plus de 45 alliances parlementaires en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine et dans les caraïbes. En conséquence, plus de 40 lois sur les questions liées à la sécurité alimentaires, à la nutrition et à l’Agriculture ont été élaborées et adoptées.

Concernant les forêts du bassin du Congo, le travail de la FAO en Afrique centrale est centré sur l’accompagnement des pays à l’amélioration de la gouvernance forestière, que demeure un levier important pour garantir la gestion durable de ces forêts, la conservation de la biodiversité, l’amélioration du stock de carbone forestier et une meilleure contribution des revenus générés par ces forets aux économies nationales.

Clôturant  les travaux de la conférence, Ismahane ELOUAFI, scientifique en Chef, a réaffirmé la disposition de FAO à soutenir les efforts des parlementaires de la sous-région d’Afrique Centrale, vers un monde libéré de la Faim et de la malnutrition.