FAO au Gabon

Le Coordonnateur sous régional et représentant de la FAO au Gabon annonce la tenue à Libreville de la 15e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional en Afrique centrale

Photo: © FAO
07/04/2023

C’est à la faveur d’un point de presse tenu à la représentation sous régionale de la FAO au Gabon, que le responsable de l’organisme onusien a annoncé la tenue à Libreville du 12 au 14 Avril prochain de la 15e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional de la FAO en Afrique centrale.

Cette rencontre, plus connue sous le sigle MDT, se veut un espace d’échanges d’informations, de bonnes pratiques et de leçons apprises, ainsi que de réflexions sur les thématiques prioritaires pour booster le développement agricole et la gestion durable des ressources naturelles en vue de rendre les systèmes alimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durable en Afrique centrale.

Le thème retenu cette année est : « financements innovants et verts : opportunités, défis et perspectives pour le développement des systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale » 

L’objectif global de cette réunion est de renforcer l’esprit d’équipe à la FAO en Afrique centrale. Plus spécifiquement la réunion poursuit les objectifs suivants :

  • Échanger sur les financements verts et innovants et les options qu’ils offrent pour appuyer les pays d’Afrique centrale à développer des systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables ;
  • Échanger sur la mise en œuvre du nouveau cadre programmatique de la FAO en Afrique centrale à travers les activités des bureaux FAO ;
  • Échanger sur les enjeux, opportunités, défis et synergies pour la mise en œuvre des réformes FAO dans les bureaux sous régionaux et la collaboration avec les bureaux pays ;
  • Réfléchir et convenir des solutions sur les options de mobilisation des financements et de développement de nouveaux programmes régionaux intégrateurs (couvrant plusieurs champs thématiques).

Le 15e MDT de Libreville, rassemblera les représentants de la FAO, les parties prenantes des gouvernements des pays d’Afrique Centrale, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), les délégués des partenaires techniques et financiers , les représentants des organisations d’agri-preneurs  des chaines de valeur agricoles, du secteur privé et des Organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du mandat de la FAO ainsi que tous les autres acteurs intervenants dans l’appui au développement agricole et rural pour passer en revue  les principales réalisations communes, les défis et difficultés en vue d’apporter des mesures correctives et de suggérer des solutions pertinentes dans la perspective d’atteindre l’objectif  « FAIM zéro » d’ici 2030.

Pour fixer le cadre des échanges avec la presse, Arslen Bounemra a rappelé que le thème retenu donne l’opportunité aux gouvernements de lever de nouveaux fonds, par exemple le fonds mondial pour le climat, les mécanismes de paiements pour services environnementaux, les accords de conversion de dettes, les financements participatifs ou les investissements à impact social. Il s’agit également d’initiatives visant à optimiser l'utilisation des sources de financement plus traditionnelles, tels que le fonds mondial pour l’environnement.

L’objectif recherché à travers l’utilisation de ces financements est l’atteinte des objectifs de développement durable en lien avec le mandat de la FAO, via la mise en œuvre d’activités classiques réalisées avec des procédés permettant de réduire l’empreinte écologique, tels que la production agricole biologique ou l’agroforesterie, ou via des éco-activités dont la finalité est la protection de l'environnement ou la gestion des ressources naturelles.

C’est dans cette optique que la FAO accompagne les pays de la sous-région à travers un large portefeuille de 152 projets actifs représentant un montant global de trois cent trente-quatre millions, neuf cent soixante-dix millions de de dollars (334,970,276 USD). Cet engagement de la FAO et de ses partenaires fournisseurs de ressources  ne s’est pas affaibli, malgré la crise liée à la pandémie de la COVID 19 et plus récemment le conflit en Ukraine.

En dehors des financements issus des partenaires Techniques et Financiers, la FAO a continué à soutenir les pays de la sous-région à travers ses ressources propres issues de son programme de coopération technique (PCT) dont le rôle catalytique doit être renforcé et mieux intégré par les pays comme levier de mobilisation des ressources.

Le bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale à travers son équipe multidisciplinaire d’experts de fonctionnaires internationaux basés à Libreville a apporté son appui technique au renforcement des capacités techniques et opérationnelles des cadres des administrations, des responsables de coopératives et d’associations des jeunes et des femmes sur des questions normatives et transversales. Parmi les initiatives sous régionales portées par la FAO en Afrique centrale, on peut souligner :

  • la mise en place d'un réseau des Alliances Parlementaires de l'Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et Nutritionnelle ;
  • l’opérationnalisation de l’approche « Une Seule Santé » en partenariat avec la CEEAC ;
  • l’appui à la formulation de la politique agricole commune (PAC) de la CEEAC ainsi que le PRIASAN de deuxième génération.

L’Afrique centrale à l’instar d’autres régions du monde se retrouve confrontée à un double défi : la relance de la croissance économique après la pandémie de Covid-19, et l’investissement prioritaire pour la résilience climatique et l’économie verte et bleue. C’est pourquoi des modèles innovants de financement qui tiennent compte de ces réalités sont à explorer pour transformer les défis économiques provoqués par la pandémie de Covid-19 en opportunités de développement dans un contexte de changement climatique.