FAO au Gabon

Remise de la Convention provisoire de la forêt communautaire à la coopérative Ngokoela

21/09/2015

La faune sauvage contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations autochtones et locales en Afrique centrale. La viande de chasse, en particulier, est la source principale de protéine animale dans certaines localités. Elle représente aussi une activité génératrice de revenu. L'utilisation de la faune pour les besoins en viandes doit se faire de manière durable, afin de réduire l'impact des activités anthropiques sur l'environnement et la biodiversité, a affirmé Noel Nelson Messone, Ministre de la Forêt, de l'Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles.

Vers une Attribution des forêts communautaires à vocation faune
Le Ministère de la Forêt, de l'Environnement et de la Protection des Ressources Naturelles a, en présence du Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l'Afrique Centrale procédé, le 20 août 2015, à la remise officielle de la Convention Provisoire de la Forêt Communautaire de Ngokoéla. Cette cérémonie qui s'est déroulée à Ovan, dans la Province de l'Ogooué Ivindo, s'inscrit dans le processus de gestion participe de la faune facilité par le projet « Gestion Durable de la Faune sauvage et du Secteur de la Viande de Brousse en Afrique Centrale » GCP/RAF/455/GEF.

Selon le Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l'Afrique centrale, Dan Rugabira, l'approche holistique de la viabilité de la chasse privilégiée dans le cadre de ce projet « a l'avantage de promouvoir simultanément la conservation de la biodiversité, la sécurité alimentaire et l'amélioration des moyens d'existence des communautés autochtones et locales qui dépendent de la faune sauvage pour leurs survies ». Cette approche permet au Gabon de figurer parmi les premiers à appliquer la Décision UNEP/CBD/COP/12/L.13 prise en octobre 2014 par la Conférence des Parties (CDP) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) qui encourage la reconnaissance des droits des communautés à utiliser la faune aux fins de subsistance, la mise en place de cadres réglementaires qui renforcent les capacités de communautés locales à exercer leurs droits à s'acquitter de leurs responsabilités en matière de gestion durable de la faune sauvage.

Avec la remise officielle de cette Convention provisoire, une étape importante est franchie pour aller vers l'élaboration du plan simple de gestion de la première forêt communautaire à vocation faune au Gabon.

La gestion participative et durable de la faune sauvage au Gabon
Depuis le lancement du projet, en 2012, les principales réalisations sur les sites portent sur la connaissance du milieu socio-économique et de la faune à l'aide des caméras trapping (cameras pièges); le dialogue multi-acteurs sur la gestion durable de la faune à travers les plateformes des parties prenantes ; la structuration des communautés locales en associations et coopératives, le renforcement des capacités des acteurs locaux (cadres de l'administration, ONG et communautés locales).

Avec l'appui des partenaires techniques du projet, à savoir l'UICN, le CIFOR , le CIRAD et Brainforest et en collaboration avec le Ministère gabonais en charge de la Forêt, la FAO appuie le processus de gestion participative de la faune, dont le succès devrait aider « au développement d'outils nécessaires à la promotion de l'utilisation durable de la faune sauvage aux fins de subsistance à travers la valorisation des filières de produits de la faune » a mentionné Dan Rugabira.