FAO au Gabon

Pour la création des entreprises apicoles au sein des forets communautaires du Gabon

Suivi d’une ruche sur un site pilote (photo:©FAO/Arsène Nsimaga)
17/11/2017

16 novembre 2017, Libreville - Très souvent présentée comme une alternative à l’exploitation forestière et à la préservation des ressources naturelles, l’apiculture est une activité peu pratiquée au Gabon et très peu prise en compte dans les politiques de développement. En effet, l’apiculture offre de nombreuses opportunités en création d’activités génératrices de revenus et peut améliorer les conditions de vie des populations, notamment en milieu rural.

Dans le cadre du projet « Appui à l’Apiculture dans les Forêts Communautaires au Gabon », la FAO a appuyé les membres des forêts communautaires dans le  développement d’entreprises forestières durables à travers une formation qui se déroule du 13 au 18 novembre 2017 dans la ville de Makokou, au nord-est du Gabon. Du développement d'une entreprise apicole à la commercialisation en passant par le traitement des produits apicoles, plusieurs techniques seront enseignées.

Cette formation traduit l’engagement de la FAO à contribuer à la réduction de la pauvreté en zone rurale, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la gestion durable des ressources naturelles par la création de chaînes de valeur dans l’exploitation du miel.

 

Vers la création des entreprises apicoles

Dans une approche d’analyse et développement des marchés (ADM les membres des communautés vont se familiariser avec les rudiments et fondamentaux en matière des plans de développement d’entreprises forestières durables (PDE).Elle leur permettra de disposer des moyens d’existence durables et d’accroître les biens de leur ménage tout en améliorant la gestion des forêts locales. Aussi, les participants pourront identifier leur potentiel et développer des marchés qui fourniront des revenus et des bénéfices sans dégrader le capital-ressource. « A l’issue de cette formation, nous pourrons avoir les outils nécessaires qui nous permettront de nous ériger en groupe pour valoriser sur le plan local et national, l’apiculture et ses dérivés »a affirmé Jean Christian Obiang, membre des forets communautaires.

Afin de respecter l’approche genre, les participants seront scindés en plusieurs groupes de travail d’hommes et de femmes en fonction de leur appartenance à une forêt communautaire.

Pour le formateur « cette session permettra aux membres des forêts communautaires d’acquérir des connaissances sur les stratégies de commercialisation et de valoriser les produits forestiers non-ligneux et apicoles  dans un souci de diversifier les sources de revenus  pour réduire la pauvreté tout en préservant l’environnement » a expliqué Arsène Nsimaga, consultant pour la vulgarisation de l’apiculture.

Avant de finaliser le plan de développement d’entreprise (PDE), une visite de terrain dans les marchés locaux de la province  sera effectuée par le formateur et les bénéficiaires, pour collecter les données relatives aux informations sur la connaissance des produits apicoles.

A l’issue de cette formation, les communautés pourront créer et développer des entreprises apicoles, ce qui leur permettra non seulement d’accroître leurs revenus mais également d’être autonome dans leur activité et contribuer au développement local.