FAO au Gabon

Contribuer à la réduction de la malnutrition par la promotion d’une agriculture sensible à la nutrition

Cultivateur de chou bénéficiaire d'un appui de la FAO dans la zone de Franceville (Photo: ©FAO/ Hyacine Kacou-Amondji)
23/11/2017

22 novembre 2017, Libreville – En vue d’améliorer les conditions de vies des populations par une alimentation saine et durable, le Gouvernement gabonais avec l’appui de la FAO s’attèlent à mettre en place des mécanismes qui placent la nutrition au centre des investissements et du développement agricole.

Il est question de mettre un accent particulier sur la manière dont la politique agricole du pays devrait prendre en compte la dimension nutritionnelle  et  fournir  ainsi  des  orientations  et  incitations  pour  que  les  investissements  et  programmes améliorent leur potentiel nutritionnel. L’objectif est d’analyser la prise en compte des questions nutritionnelles dans l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et la gouvernance institutionnelle dans la politique agricole et de sécurité alimentaire au Gabon.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) contribue à la lutte contre la malnutrition par une approche multisectorielle et multi acteurs mieux coordonnée. C’est pourquoi une agriculture sensible à la nutrition doit être mise en œuvre en prenant en compte l’application des itinéraires techniques de productions respectueux de l’environnement, du producteur et du consommateur tout au long de la chaîne de production et de commercialisation.

Promouvoir une agriculture sensible aux enjeux nutritionnels

Une agriculture sensible à la nutrition place la santé de l’Homme (producteur et consommateur…) au centre de ses intérêts. Elle met l’accent sur la production d’aliments sains, diversifiés et à haute valeur nutritive ainsi que sur la signification sociale du système alimentaire et son rôle dans l’amélioration des moyens d’existence ruraux.

Une bonne nutrition est essentielle dès les premiers stades de la vie d’un être car lorsqu’elle est bien promulguée elle a un impact positif par la suite sur la santé et la productivité de l’individu tout au long de son existence.

Afin de lutter contre l’utilisation anarchique des intrants agricoles (fertilisants chimiques, pesticides…), la promotion de l’éducation nutritionnelle est primordiale pour tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Ils méritent d’être sensibiliser sur les concepts de nutritions, l’utilisation raisonnée d’intrants agricoles, la sécurité sanitaire des aliments, les Maladies Non Transmissibles (MNT) liées à une mauvaise alimentation et sur le choix des spéculations à fortes valeurs nutritives.

Les programmes et plans d’investissements agricoles devraient davantage prendre en compte tous les aspects liés à la nutrition afin de pouvoir mettre un accent particulier sur la prévention de toutes les formes de malnutrition, tout ceci dans le but de favoriser une agriculture sensible aux enjeux nutritionnels.

A une échelle locale, les agriculteurs ruraux pourraient utiliser leurs terres pour cultiver une grande variété de produits, notamment des fruits et des légumes, et élever des petits animaux, au lieu de se concentrer seulement sur des cultures de rentes qui peuvent être vendues sur le marché.Cette solution permettrait d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition du ménage ainsi que le statut économique de la famille et de la communauté.

Techniquement, il serait nécessaire de développer des outils permettant une meilleure production en utilisant de nouvelles technologies avec les petits exploitants, d’élaborer des tables de composition des Produits Forestiers Non Ligneux riches en micronutriments qui pourraient être domestiqués et vulgariser. Améliorer les chaines de valeurs, institutionnaliser la nutrition et le principe de redevabilité et promouvoir des interventions multisectorielles et multi acteurs.

«Une alimentation inadéquate est l’une des principales causes de malnutrition sous toutes ses formes. Les régimes alimentaires ne sont pas seulement déterminés par la disponibilité des aliments mais aussi par un environnement favorable déterminés par les systèmes alimentaires, tels que la production, la transformation, la conservation, la commercialisation…» a expliqué Aissa Mamadoultaibou,chargée de nutrition FAO.

L’objectif de l’agriculture doit être non seulement basé sur une production quantitative pour réduire la faim mais également sur une production qualitative saine et salubre afin de contribuer à la lutte contre la malnutrition.