Contribuer à la sécurité alimentaire par le renforcement des capacités des producteurs de bananes plantain de la Remboué
12 décembre 2017, Libreville – Au Gabon, le secteur agricole et rural est très peu exploité et ne contribue que de façon marginale au PIB (5%), malgré des potentialités importantes, notamment la forêt qui couvre près de 85% du territoire national. Les productions agricoles, constituées essentiellement des cultures vivrières (manioc, banane, taros, arachide etc.) n’occupent que 3,5% des surfaces cultivables et, avec des rendements faibles ne parviennent pas à satisfaire la demande locale en produits agricoles. Diverses raisons peuvent justifient cette situation parmi lesquels l’absence de matériels végétales de qualité. Face à ce constat, la FAO à travers son cadre de coopération appuie le Gouvernement dans l’augmentation de l’efficacité des chaines de valeurs agricoles (banane plantain, manioc, horticulture urbaine et périurbain, etc.), au niveau de l’amélioration de la production et de la transformation des produits, du développement de l’entreprenariat local et de l’organisation des coopératives.
A cet effet, la FAO en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, Chargé du Programme GRAINE a organisé du 16 au 24 novembre à la Remboué, dans la province de l’Estuaire une formation au profit des femmes axée sur la production du matériel végétal de bananiers plantains de qualité à partir de la technique Plants Issus des Fragments de tiges (PIF) .
Cette formation qui est dans sa première phase a réuni une trentaine de femmes. Elle visait à renforcer les capacités opérationnelles des femmes de la Remboué, à les rendre plus autonomes dans leur activité et à les aider à pouvoir répondre de manière efficiente à la demande des populations en produits alimentaires de base.
Contribuer à la sécurité alimentaire par l’autonomisation des femmes productrices
L’intégration de l’approche genre s’avère primordiale en vue d’un meilleur développement du secteur rural, de l'optimalisation de la production agricole, et de l’autonomisation des femmes grâce à la génération de revenus. Les femmes des zones rurales jouent un rôle essentiel dans l'économie des pays en voie de développement et l'agriculture constitue le pilier principal de l'économie rurale. Les femmes des zones rurales ont prouvé leur engagement et leur ingéniosité en inventant ou en adoptant de nouveaux moyens d'améliorer leurs propres vies et à contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs familles et communautés.
Au cours de cette formation, qui a consisté principalement à l’implantation des germoirs, les participantes ont été outillées sur les bonnes méthodes d’extraction et de nettoyage de rejets de bananiers, de décorticage, de parage, de rajeunissement des explants, leur séchage et leur mise en germoir. Elle a eu également pour objectif, de leur apprendre à construire le germoir destiné à recevoir les explants pour leur croissance et de s’approprier cette connaissance pour qu’ils soient capables de le reproduire elles-mêmes.
« Nous avons appris de nouvelles techniques qui nous permettront d’accroitre notre production et à mieux gérer notre activité » a affirmé Odette Nadia Koumbi, présidente de la coopérative COOFEROU.
« Je remercie la FAO pour sa disponibilité et sa volonté à toujours accompagner les femmes de la Remboué dans le développement de leur activité, notamment à travers ces formations qui nous sont d’un apport capital, car former les femmes productrices que nous sommes, c’est garantir la sécurité alimentaire des populations » a déclaré Adèle Nkagha Mba, présidente de l’Union des Coopératives de la Remboué.
Après cette première phase, une deuxième suivra pour observer l’apparition des premières racines et pour l’entretien du germoir. La formation s’achèvera avec une troisième séquence par l’initiation à la deuxième réactivation, au deuxième sevrage, au repiquage des plants, à l’entretien du germoir et de l’ombrière.