FAO au Gabon

Le suivi des recommandations de la 29ème Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique

De g.à.d. l'ambassadeur de CI,le min.de l'agric.de CI et le coord.FAO Af.cent (Photo: © FAO/Hyacine Kacou-Amondji)
11/12/2017

11 décembre 2017, Libreville - Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l'agriculture et du développement rural de la République de Côte d'Ivoire, a effectué une visite officielle au Bureau sous-régional de la FAO pour l'Afrique centrale.En effet, son séjour au Gabon s’effectue dans le cadre du Conseil extraordinaire des Ministres de la Communauté économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, qui sera couplé à la tenue du business meeting du Programme régional d’investissement agricole pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRIASAN), qui auront lieu à Libreville du 12 au 14 décembre 2017.

Suivi des recommandations de la Conférence Régionale pour l’Afrique

Lors de la 29ème Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique (CRA), qui s’est tenue à Abidjan en 2016, le Ministre Sangafowa Coulibaly, a assuré la présidence de cet événement. C’est donc à ce titre que s’inscrit sa visite à la FAO, précisément, pour s’assurer de la mise en œuvre des recommandations de la CRA en vue de la prochaine Conférence qui se tiendra à Khartoum en février 2018. Lors de sa séance de travail avec les experts du Bureau sous-régional, il a été édifié sur la mise en œuvre des recommandations de la réunion d’Abidjan.

Durant son séjour au Gabon, le Président de la 29ème CRA de la FAO, partagera également avec les ministres et les experts de la sous-région, l’expérience de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest  (CEDEAO) dans l’élaboration et la mise en œuvre de sa politique agricole commune avec pour objectif de faire un plaidoyer pour l’amélioration des plans d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Renforcer le rôle de l’agriculture dans la sous-région

Dans le contexte économique actuel, l’agriculture est présentée comme un levier efficace pouvant assurer la diversification de l’économie des pays d’Afrique centrale, dont plusieurs sont fortement dépendants des industries extractives et des importations alimentaires. Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau Sous-régional a expliqué la volonté des Etats d’Afrique Centrale de diversifier leur économie, en augmentant notamment la contribution de l’agriculture au Produit intérieur brut (PIB) de leurs pays.

«Nous pouvons être optimistes quant au rôle de l'agriculture dans la diversification de l'économie des pays d'Afrique centrale» a expliqué M. Sangafowa Coulibaly.  

Face aux nombreuses ressources dont dispose l’Afrique centrale, notamment les produits forestiers non ligneux (PFNL) et les produits sylvo-agro-halieutiques, ainsi que les ressources hydriques, l’équipe multidisciplinaire en a présenté la situation globale, tout en identifiant les défis majeurs auxquels cette zone est confrontée. Par ailleurs, elle a  mis en exergue les potentialités de la sous-région, qui  contient une importante réserve de ressources en eaux renouvelables, 1715 milliards de m3, soit 44% des ressources africaines. Malgré ce potentiel, la sous–région est fortement dépendante des importations en produits agricoles. Les questions d’intégration sous-régionale pour faciliter les échanges commerciaux, particulièrement la commercialisation des produits carnés, dont le Tchad est un grand producteur ont été mis en exergue lors des discussions.

La sous-alimentation progresse en Afrique Centrale, et la population sous-alimentée est passée de 24,4 % en 2015 contre 25,8% en 2016, il est donc nécessaire de développer une agriculture sensible à la nutrition. La région est également confrontée à des défis majeurs, à savoir: la gestion durable des ressources naturelles, l’accroissement et le développement des chaînes de valeur durables en agriculture, élevage, forêt et pêche; ainsi que la réduction de la faim de la malnutrition et de la résilience des populations.

Dans le domaine de la production et de la protection des plantes, la FAO est engagée dans la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, un insecte ravageur qui représente une véritable menace sur les cultures, notamment celles du maïs.