FAO au Gabon

Assurer une meilleure sécurité alimentaire à travers le renforcement des capacités des femmes urbaines sur le développement des chaînes de valeurs agricoles

Les femmes dans un champr (Photo: © FAO/Hyacine Kacou-Amondji)
15/12/2017

15 décembre 2017, Libreville – Organiser les femmes en groupes à l’échelle rural ou urbaine,  en  les  aidant  à  identifier  et  à  répondre  à  leurs  besoins dans leurs activités agricoles,  accéder  aux  moyens  de  production,  renforcer  leurs  capacités  à  posséder  et  gérer  leur  organisation  et  être autonomes est l’une des missions que s’est assignée la FAO pour contribuer à l’élimination de la faim et à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’autonomisation de la femme urbaine.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage Chargé du Programme Graine, a réuni plus de 300 femmes urbaines, mercredi 06 décembre à Libreville pour des échanges afin de déterminer leurs besoins en formation sur le développement des chaînes de valeurs dans le secteur agricole selon les différents profils des femmes.

A travers un questionnaire à renseigner et des échanges verbaux, les participantes ont exprimés leur besoins respectifs en fonction de leur secteur d’activité agricole (production, transformation et commercialisation).

En effet, cet exercice fait dans une approche participative permettra de répondre de façon efficiente et ciblée aux besoins parfois différents de chaque femme et d’apporter des solutions adaptées

Etablir une cartographie en matière de besoins d’appui aux femmes urbaines agricultrices

Face à l’absence des formations spécifiques pour certaines et à la difficulté d’accès aux financements pour d’autres.

Sollicitée par le Ministère de l’agriculture pour renforcer les capacités des femmes sur la transformation des produits agricoles, la FAO a jugé nécessaire de faire au préalable un diagnostic sur l’état des besoins réels de ces agricultrices.

« Je tiens à remercier la FAO et le Ministère de l’agriculture qui ont pris l’initiative de consulter les femmes dans le processus d’élaboration des contenus de formations sur la transformation des produits agricoles, car avant on recevait des formations qui ne tenaient pas compte des réalités de chaque femme » s’est réjoui Marie Paule Nyangui. Aussi, « cette nouvelle approche qui se veut participative place la femme au centre des décisions et la valorise »a-t-elle ajouté.

Cet exercice contribuera à terme à l’autonomisation de la femme et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à travers la qualité des produits transformés.

« Si nous voulons nous lancer dans les activités agricoles, et assurer la production agricole ou la transformation des produits, il faudrait au préalable des techniques de bases. C’est pour cette raison que nous voulons organisés des formations pour vous accompagner dans le secteur de l’agriculture » a déclaré Aubierge Moussavou Secrétaire général adjoint du Ministère de l’agriculture à l’endroit des participantes. Mais ces formations ne peuvent pas se faire si nous ne connaissons pas vos attentes, vos difficultés et vos profils »  a-t-elle ajouté.

Pour mieux répondre à la demande en matière de renforcement des capacités des femmes, « nous avons jugé utile de consulter les principaux bénéficiaires, car au vu de nombreuses sollicitation de ces dernières, il y a un réel besoin en  matière de formation initiale pour les novices et de perfectionnement pour celles qui sont déjà engagées » a affirmé Huguette Biloho Essono, Chargée de Programme FAO Gabon. « Nous notons l’engagement des femmes et leur disponibilité à suivre les formations » a-t-elle jouté.

Au terme de ce processus, et après la remise du rapport, des échanges entre la FAO et le Ministère de l’Agriculture permettront de décliner les politiques publiques dans le secteur agricole en matière de renforcement de capacités. Cette consultation qui a suscité l’adhésion et l’engouement des femmes, démontre leur volonté à changer de paradigme et de contribuer à l’essor de l’agriculture au Gabon.