FAO au Gabon

Contribuer à la gestion durable des forêts et à l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales au Gabon grâce à l’apiculture

© FAO
09/04/2018

11 avril 2018, Libreville - Contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural par la valorisation ressources forestières tout en préservant leur capital naturel, constitue un enjeu pour les Etats africains. La forêt, à travers son potentiel économique suscite des convoitises et constitue un enjeu important car elle rend de nombreux services à la société du point de vue social et écologique.

Forte de ses 23 millions d’hectares de forêt, soit 85% du territoire national, la forêt gabonaise abrite une biodiversité très riche et regorge de plus de 8000 essences de bois et beaucoup d’autres ressources, notamment les produits forestiers non ligneux (PFNL) encore sous-exploités.  Depuis plus d’une décennie, le Gabon promeut le développement de la foresterie communautaire afin de gérer durablement ses ressources forestières. A cet effet, plus d’une trentaine de forêts communautaires ont été mises en place et dotés deplans simples de gestion (PSG).

Entre 2015 et 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)  et l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt et Bois (AEAFFB) ont mis en œuvre un projet intitulé « Appui à l’Apiculture dans les Forêts Communautaires au Gabon ». Dans une approche recherche-action, ce projet a engagé une trajectoire d’initiations aux techniques de production et valorisation des produits apicoles. Les premières unités communautaires de production apicole ont été installées dans la forêt communautaire d’Ebyeng-Edzuameniène, site pilote du projet. Puis, le savoir-faire acquis sur ce site de démonstration a été vulgarisé auprès de sept autres forêts communautaires bénéficiaires de cet appui.

« Nous avons à travers ce projet, bénéficié d’un appui technique avancé qui nous a permis aujourd’hui de produire une quantité de miel assez importante qui sera revendue jusqu’à la capitale. Les bénéficies tirés de cette vente, nous permettront de subvenir à nos besoins ainsi qu’à ceux de la communauté » a expliqué Hubert Bled Elie Nloh, Président de l’association A2E Ebyeng-Edzuameniène.

Au total c’est plus d’une cinquantaine d’hommes et de femmes apiculteurs qui ont bénéficié de formations collectives, d’un accompagnement technique de proximité, et d’outils de vulgarisation, de suivi et d’équipements.

Au terme de cette initiative qui a contribué à démontrer la possibilité d’allier développement et gestion durable des ressources forestières, plusieurs résultats satisfaisants ont été enregistrés, et ont mis en exergue le potentiel de l’apiculture et la nécessité d’organiser une activité durable autour de l’exploitation et la production du miel au Gabon.

En effet, l’apiculture permet de dégager un complément de revenus par la vente du miel et de ses produits dérivés, notamment les bougies et les produits cosmétiques réalisés à partir de la cire d’abeille. En outre, la présence de l’abeille favorise la pollinisation et améliore les rendements des plantes maraîchères et des arbres fruitiers. Ces revenus permettront de favoriser l’autonomisation des petits producteurs et de proposer une alternative à la coupe des arbres.