FAO au Gabon

Renforcement des capacités des membres de la plateforme multisectorielle sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle

Photo: © FAO
04/06/2018

24 mai 2018, Libreville – S’il est agréable de manger, il est assurément plus agréable de correctement se nourrir. S’alimenter, « c’est ingérer des substances naturelles ou artificielles capables de calmer la faim », a défini Aïssa Mamadoultaibou, professionnelle en charge de la Nutrition au Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale. « C’est en s’alimentant qu’un être vivant apporte à son organisme les nutriments dont il a besoin. La nutrition est le processus permettant la transformation des aliments en nutriments. Ces derniers permettent à un organisme vivant de fonctionner. » a-t-elle ajouté.

Dans le cadre des activités la plateforme multisectorielle pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et dans une approche participative et inclusive, une réunion d’information et d’échanges entre les membres de la plateforme s’est tenue le jeudi 24 mai 2018 dans les locaux de l’Agence Gabonaise de Sécurité alimentaire (AGASA).

Cette rencontre qui a vu la participation et la contribution du Directeur général de l’AGASA, Sylvain Patrick Enkoro, avait pour but d’échanger sur le projet portant sur « les recommandations alimentaires nationales pour des régimes alimentaires sains et durables » et de renforcer les capacités des membres de la plateforme sur des questions transversales en lien avec la nutrition.

Les différentes interventions ont mis en exergue le lien entre la nutrition et les différents secteurs et sous-secteur de l’agriculture. Un accent a été mis sur les solutions nutritives abordables pour les populations.

« La consommation de poisson comme le maquereau ou la sardinelle, est un bon geste alimentaire et nutritionnel, car ces aliments sont riches en vitamines D, B et A » a expliqué Lionel Kinadjian, Professionnel en charge des pêches au Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale.

Aussi, ces travaux ont fait ressortir les éventuelles réadaptations pour de meilleurs rendements, notamment en ce qui concerne l’élevage. Selon Cyprien Biaou, Professionnel en charge de l’élevage la FAO au Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, « il serait mieux de privilégier les habitudes d’élevage qui fonctionnent sur le territoire, comme l’élevage de porcs, ou de volaille, plutôt que d’en importer ».

Le problème de la malnutrition est un fait réel au Gabon. En effet, le pays connaît des chiffres quelque peu saisissants. Environ 18% des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique. Et environ 40% des individus sont en surpoids, parmi eux, 45% sont des femmes et 34% des hommes. Aussi, environ 51% des femmes en âge de procréer sont atteintes d’anémie.