FAO au Gabon

Vers une collaboration efficiente entre la FAO et le Ministère de l’Industrie chargé de l’Entreprenariat national pour l'industrialisation du secteur agricole

Produits agricoles transformés (Photo: © FAO )
04/07/2018

03 juillet 2018, Libreville – Au Gabon, la production agricole est peu développée. Elle ne couvre pas les besoins en alimentation des consommateurs. De ce fait, le pays est dépendant de l’importation massive de produits alimentaires. Toutefois, plusieurs personnes entreprennent de plus en plus dans le domaine de l’agriculture afin de mettre sur le marché la nourriture produite localement. En effet, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) œuvre activement pour le développement du secteur agricole.

Dans le cadre des initiatives de la FAO visant à éradiquer la faim et la malnutrition, et à rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables, le Représentant de la FAO au Gabon, Hélder Muteia, a effectué une visite de courtoisie à la Ministre de l’Industrie et de l’Entreprenariat National, Carmen Ndaot, mardi 3 juillet 2018, dans les locaux dudit ministère. 

Cette rencontre avait pour objectif d’échanger autour des missions de la FAO et des enjeux de l’industrie et l’entreprenariat dans le secteur de l’agriculture. En effet, le développement industriel serait un atout pour l’agriculture, particulièrement dans la transformation agroalimentaire. Les producteurs, en majorité des femmes, ne sont pas toujours présents dans la chaîne de valeur agricole. Et pour ceux qui se diversifient, les questions de conservation, de présentation, d’emballage, de la qualité des produits transformés ne sont pas encore résolues.

Aussi, la Ministre a – t – elle présenté au le défis de son secteur, qui consiste à parvenir à une industrialisation de la filière agricole. En effet, il est essentiel que la chaîne de valeur agricole se développe et permette la création d’emplois pour les jeunes et les femmes, afin d’assurer une continuité dans la production et donner de la valeur ajoutée aux produits. Car, une grande partie des producteurs locaux sont des personnes relativement âgées, les jeunes ne s’intéressant pas à ce secteur.

Par ailleurs, la FAO s’est plusieurs fois investie dans le renforcement des capacités et les formations des producteurs et agripreneurs dans le but de développement la transformation des produits. En effet, en depuis 2016, dans le cadre du projet intitulé « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement », l’Organisation a appuyé plusieurs activités ciblant les transformateurs, notamment la Fédération Nationale des Transformateurs de Produits Agricoles du Gabon (FENATAG). Les formations se sont articulées autour de la transformation agroalimentaire, l’hygiène alimentaire et la gestion d’entreprise, afin de permettre la création d’emplois et la valorisation de l’entreprenariat au niveau national.

Au terme des discussions, le rôle important que joue l’industrie dans la diversification de l’économie a été soulignée. En outre, les pistes de collaboration entre les deux institutions ont été identifiées pour plusieurs secteurs de la FAO, tels que l’agriculture, la pêche, l’élevage, la formation professionnelle et le développement des chaines de valeur agricole en l’occurrence l’agroalimentaire. La nécessité d’avoir une action concertée pour un meilleur impact a été également souligné.