FAO au Gabon

Pour une amélioration du cadre légal des régimes fonciers au Gabon

Le Coordonnateur FAO SFC et le Ministre gabonais de l'Agriculture (Photo: © FAO)
24/10/2018

24 octobre 2018, Librevile – « Le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) a défini deux politiques publiques, notamment valoriser le potentiel agricole et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a déclaré le Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, chargé du Programme GRAINE, Biendi Maganga Moussavou, à l’Hôtel Palme d’Or, à l’occasion de la cérémonie inaugurale de l’Atelier de présentation et de validation du rapport d’analyse du cadre légale relatif au foncier gabonais, d’échange et de réflexion pour la proposition d’une loi-cadre.

Le Ministre et le Coordonnateur du Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale ont tous deux déclaré que les questions foncières nécessitent effectivement que l’on se penche sur elles. En effet, « le Gabon est caractérisé par un dualisme juridique résultant de la coexistence des normes modernes et traditionnelles » a déclaré le Représentant de la FAO, Hélder Muteia, lors de son propos.

Loin de vouloir présenter cette situation comme une faiblesse, le Représentant a énoncé l’idée selon laquelle « la mise en place d’un système de reconnaissance juridique bien encadré devrait permettre de protéger les exploitants agricoles ruraux dont la majorité n’a qu’un droit d’usufruit précaire et non transmissible sur les terres abritant leurs différentes activités ».

Aussi, fort du rôle moteur que l’agriculture est appelée à jouer dans le Plan de Relance de l’Economie, le Ministre de l’Agriculture a souligné la décision du Gouvernement Gabonais de consacrer environ cinq millions d’hectares de terres à ce secteur d’activités.

Par ailleurs, dans le but « d’apporter des réponses adaptées à toutes les sollicitations sur les questions foncières, le Gouvernement a lancé dès 2013 un Plan National d’Affectation des Terres (PNAT) afin de mettre en valeur l’espace et les ressources et ainsi, réaliser des objectifs de développement durable fixés par le PSGE, tout en tenant compte des intérêts générationnels, territoriaux et sectoriels différents », partageait le Ministre lors de son allocution.

En outre, cette série d’allocutions a donné le ton du déroulement de cet atelier qui s’étendra sur trois jours. La problématique foncière étant multisectorielle, c’est à juste titre que les participants et les intervenants sont issus de divers secteurs ainsi que de la FAO et des agences gabonaises telles que l’Agence gabonaise de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC).