FAO au Gabon

Pour une amélioration de la gestion des ressources halieutiques au Gabon

Photo: © FAO
23/10/2018

23 octobre 2018, Libreville - Dans un contexte de travail définit par le Cadre de Programmation Pays (CPP), signé entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Gouvernement gabonais pour la période couvrant 2017 à, le renforcement des capacités s’inscrit comme un élément important pour la Gestion durable des ressources qui est un domaine prioritaire.

Le Plan de Relance de l’Economie Gabonaise (PRE) sur la période 2017-2019, positionne le secteur des pêches comme un pilier de la diversification de l’économie Gabonaise. Avec pour objectif le doublement de la production et de triplement les revenus générés dans la filière pêche d’ici 2025 sur une base durable, il est anticipé que ce secteur puisse contribuer d’avantage aux équilibres macro-économiques et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population gabonaise.

Aussi, afin de mieux appréhender les potentialités du secteur des pêcheries, le Gouvernement gabonais par le biais du Ministre des pêches et de la mer, Clémence Loupdy Matiga, a sollicité l’appui de la FAO dans le processus d’actualisation des niveaux de connaissance sur les ressources halieutiques, ainsi que les performances des pêcheries locales. Lors du discours d’ouverture, M. Djomboue André Gabriel, conseiller diplomatique du Ministre des pêches et de la mer et s’exprimant en son nom, a rappelé que « l’importance du secteur de la pêche n’est plus à démontrer dans notre pays ». Poursuivant son propos, il a ajouté que ce dernier « constitue un atout indéniable dans la perspective de diversification de l’économie gabonaise ».

Cette appui sur la gestion durable des ressources halieutiques s’inscrit en outre dans les priorités identifié dans le nouveau Cadre de Programmation Pays (CPP) entre la FAO et le Gabon sur la période 2017-2022. Le processus que soutient la FAO vise également au renforcement des capacités de l’expertise nationale pour permettre la tenue de Groupes de Travail Scientifiques réguliers et poursuivre ainsi ces travaux d’évaluation sur une base pérenne afin d’alimenter les processus décisionnels pour la gestion durable des pêcheries. 

En effet, les dernières évaluations effectuées en 2016 à l’échelle de la Zone de la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP) indiquent que sur les 25 stocks halieutiques d’intérêt commercial suivis 20 % sont reconnus comme surexploités, 28 % pleinement exploités, 8 % sous exploités et 44 % n’ont pas pu faire l’objet d’un diagnostic faute de disponibilité de données statistiques satisfaisantes.

Par ailleurs, cet atelier avait pour objectifs de renforcer les capacités sur les approches d’évaluation des stocks halieutiques des pêcheries Gabonaises, mais également d’identifier les modèles les plus adaptés aux caractéristiques des pêcheries Gabonaises et aux limites de disponibilité de l’information en préparation à l’organisation d’un groupe de travail sur l’évaluation des ressources démersales au Gabon.

Les résultats de cette rencontre permettront également l’identification des modèles d’évaluation des stocks halieutiques les mieux adaptés aux caractéristiques des pêcheries Gabonaises et aux limites de disponibilité de l’information en préparation à l’organisation d’un prochain Groupe de Travail Scientifique sur l’évaluation des ressources démersales au Gabon.

En outre, l’atelier qui s’est déroulé les 22 et 23 octobre à Libreville, au Bureau de la FAO, a vu la participation de plusieurs personnes ressources de l’Administration des pêches, de l’Enseignement Supérieur, des Départements économiques et financiers, des Organisations intergouvernementales de coopération halieutique, de la Société Civile et du consultant de la FAO, Dr Inejih Cheikh Abdallahi, formateur et animateur des travaux de l’atelier.