FAO au Gabon

La FAO prend part à la 5e édition de l’Africa Agri Forum de Libreville

Photo: © FAO
11/12/2018

11 décembre 2018, Libreville – Du 10 au 11 décembre s’est tenue à libreville, la cinquième édition de l’Africa Agri Forum, sous l’égide du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé du Programme GRAINE en partenariat avec I-conférence et l’OCP Africa.

Cette rencontre qui a vu la participation des ministres, des professionnels et des acteurs majeurs du monde de l’agriculture était axée sur les enjeux de l’agriculture et les défis de sa transformation pour le continent africain.

Partenaire stratégique des états en matière du développement agricole, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers son Coordonnateur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale a pris part à cet évènement régional. Hélder Muteia a profité de l’occasion pour donner la position de l’organisation onusienne sur les initiatives à promouvoir pour favoriser la transformation de l’agriculture dans la sous-région.

Membre du panel des ministres sur la thématique ‘’regards croisés sur les défis de la transformation de l’agriculture’’, le Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale a présenté les différents aspects liés à la modernisation de l’Agriculture.

Au cours de ces échanges, Hélder Muteia est revenu sur la place de la modernisation dans le secteur agricole, ses contraintes structurelles et organisationnelles, ainsi que sur les principaux axes qui contribueraient à l’accélération de sa modernisation.

S’agissant du premier point, l’agriculture en Afrique a toujours été une agriculture de type familial, autrement dit une agriculture de subsistance. L’agriculture africaine a besoin de s’adapter, de se moderniser pour répondre aux contextes présents. C’est ce qui a conduit les Etats africains à s’engager à travers la déclaration de Maputo qui consiste à investir 10% de leurs budgets dans le développement agricole et la mise en œuvre du PDDAA qui ont été par la suite renouvelés à Malabo en 2014. Le secteur agricole et alimentaire est confronté à un défi crucial à l’échelle planétaire : assurer à une population mondiale croissante un accès à des aliments nutritifs, sains et sûrs, tout en utilisant les ressources naturelles de manière plus durable et en contribuant concrètement à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci, sans oublier les questions de la maîtrise de l’eau.

Cependant, plusieurs facteurs concourent au retard de la modernisation du secteur agricole sur le continent africain. Ces problèmes qui sont d’ordres structurels et organisationnels et qui entravent la modernisation de l’agriculture sont : l'accès à la terre, à la technologie, au marché, au crédit et à l'assurance agricole.

Parmi les leviers d’intervention de la modernisation du secteur agricole et agroalimentaire, on peut citer : la diversification des productions agricoles par la promotion de l’approche filière, le renforcement de l’organisation des producteurs et leur accompagnement dans l’accès aux financements et le renforcement des capacités pour satisfaire aux exigences du marché des produits agricoles.

 

Pour conclure, il est revenu sur le rôle des grands groupes dans la mise en œuvre de chaîne de valeur agricole moderne et performante ainsi que sur l’importance de la petite agriculture. Selon Hélder Muteia, « les grands groupes doivent d’avantage collaborer avec les producteurs locaux, ils doivent s’investir davantage dans la formation des producteurs, les organiser à atteindre le niveau de standard qualité international qu’ils désirent pour leurs produits. Cela aura un impact dans le développement des chaines de valeur ». Aussi, la petite agriculture a son rôle à jouer dans la sécurité alimentaire sur le continent. Elle a toujours contribué à nourrir les populations africaines depuis plusieurs décennies. Progressivement, la petite agriculture va évoluer vers une agriculture d’entreprise avec : les politiques de soutien aux petites et moyennes entreprises et les politiques intégrées de développement rural.