Photo: © FAO

19 mars 2019, Libreville – Sous le thème « Forêts et Education », la journée internationale des forêts (JIF) au Gabon a été célébré en deux phases. L’école publique du village de Matoto dans la commune de Ntoum (à 38 km de Libreville) a servi de cadre pour abriter la célébration de la JIF dans sa première partie axée sur la sensibilisation du public.

C’est en présence du Ministre des Forêts et de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, Guy Bertrand Mapangou, du Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon, Hélder Muteia et de nombreux élevées que plusieurs activités allant du planting d’arbres, au vernissage à la sensibilisation.  

A cette occasion, la FAO et le Ministère des Forêts et de l’Environnement, Chargé du Plan Climat ont appelé le public à « aimer les forêts » et les préserver pour les générations futures.

Le thème de cette année a été choisi pour souligner l’importance d’apprendre aux enfants, en tant que futurs citoyens responsables, les rôles majeurs que jouent les forêts, et de leur faire prendre conscience de la nécessité de les gérer durablement pour garantir le bien-être humain.

Au cours de cette première journée, il s’est agi à travers des sketchs, des poèmes, d’un vernissage effectués par les élèves de cette localité, d’inviter les générations adultes à assumer leur responsabilité dans la transmission aux enfants de tous les savoirs, qu’ils soient traditionnels et modernes, pour préserver et valoriser ce capital naturel inestimable garant d’un développement véritablement durable. Intitulé « la forêt t’invite à l’école » cette journée a été ponctuée par le planting d’arbres, notamment le teck. Le Teck est une essence forestière tropicale connue pour produire un bois précieux et imputrescible.

Le responsable de cette école a exprimé ses remerciements et sa profonde gratitude quant au choix portée sur son établissement pour abriter cette célébration, qui selon lui « revêt une importance capitale pour ces jeunes apprenants en particulier et pour la jeunesse gabonaise en général ». 

Le Gabon, pays de tradition forestière couvert à plus de 85% de forêts est particulièrement engagé en faveur d’une gestion durable des forêts. L’éducation a un rôle central à jouer pour que cet engagement puisse se perpétuer et se réaliser pleinement.

Car, pour les enfants vivant en zone rurale forestière, les forêts sont une source directe de nourriture, de bois, un lieu où se protéger, et font partie de leur quotidien. Cette connaissance empirique est une grande richesse mais elle est insuffisante pour permettre aux enfants de mesurer l’étendue des potentialités de ces forêts et de savoir comment les valoriser au niveau local, national et mondial.

Pour les autres enfants vivant en zone urbaine, qui n’ont pas l’occasion de passer leurs vacances dans le village de leurs ancêtres, la connaissance des forêts est encore plus limitée ; elles apparaissent à leurs yeux comme un milieu hostile. Pour tous ces enfants, que ce soit en zone rurale ou urbaine, la découverte des forêts et de ses potentialités devrait pouvoir se faire dans les salles de classe, en passant du temps en forêt et dans les parcs urbains à observer et comprendre la nature, et en côtoyant les différents professionnels opérant dans la gestion et l’exploitation des forêts.

Comprendre nos forêts et les maintenir en bonne santé est en effet crucial pour notre avenir. Car les forêts permettent de conserver la qualité de l’air, des sols, et de l'eau et de maintenir les hommes en bonne santé. Elles ont un rôle vital à jouer dans certains des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, tels que la lutte contre le changement climatique, l'élimination de la faim dans le monde et la préservation des communautés urbaines et rurales.

Pour la deuxième phase, deux autres grandes activités sont prévues, notamment une excursion à l’arboretum de Raponda Walker et une journée porte ouverte avec des conférences et débats.