Lutte contre la pauvreté agricole, les communautés religieuses s’impliquent
2 septembre 2019, Libreville – Située au premier arrondissement de la commune de Libreville, l’Eglise le Torrent compte plus de mille adhérents dans la seule capitale Libreville.
Confrontée aux affres du chômage et de la précarité de centaine de ses fidèles, les dirigeants de cette communauté ont décidé d’agir.
Ainsi, Au sortir de sa convention tenue en 2018, les responsables de l’Eglise le Torrent avaient pris l’initiative de développer un projet agricole qui soit en mesure de permettre aux jeunes diplômés et non diplômés de leur communauté religieuse de disposer de capacités techniques nécessaires afin de se lancer dans la production agricole et de faire face à la pauvreté, au chômage et la faim auxquels sont confrontés plusieurs fidèles de la communauté.
Saisie officiellement par une requête du Pasteur Gaspard Obiang, le leader de cette communauté, la FAO a déployé ses experts sur le terrain pour analyser les opportunités d’assistance technique et leur faisabilité. Depuis lors les ingénieurs agronomes de la FAO et des équipes commises par l’Eglise travaillent ensemble depuis près de quatre mois déjà pour donner vie et consistance à ce projet.
En pratique, les ingénieurs de la FAO ont été mobilisés pour transmettre des connaissances aux membres de la communauté engagés dans l’initiative, sur les savoirs et savoir-faire dans la production hors sol des cultures maraichères biologiques.
A ce jour, le projet pilote a permis d’aménager trente planches de production, de former de 30 membres de l’église (hommes et femmes) qui sont en mesure, aujourd’hui de former d’autres volontaires à la production maraichère.
Le site pilote de production ainsi aménagé a permis de réaliser par deux fois des récoltes de laitue, choux, poivron et radies et le processus de production se poursuit avec d’autres spéculations
Des recettes générées à ce jour vont dans l’ordre de trente mille francs CFA (30 000FRS CFA) par bac de laitue etc. Les recettes obtenues selon la communauté serviront à étendre leur site et diversifier les productions. La commercialisation de la production se fait sur site, elle est totalement absorbée par les membres de la communauté. Les produits agricoles, biologiques connaissent un succès auprès des consommateurs, dont la demande s’avère être au-dessus de l’offre actuelle.
Boris Nguema le point focal du projet à l’Eglise le torrent est satisfait du fruit de collaboration avec la FAO « L’une des recommandations de la convention de l’église était de réaliser une activité économique capable de bénéficier à tous. Le présent projet nous permet d’apprendre, de nous occuper et éviter l’oisiveté, elle occupe les jeunes de notre communauté qui ont dû mal à trouver un travail au sortir des études et nous permet de bénéficier des vertus du travail en équipe, aujourd’hui nous sommes capables de reproduire seuls les connaissances reçues durant ces quatre mois d’assistance de la FAO ».
La FAO appui le développement de l’Agriculture au Gabon à travers un cadre de programmation pays qui couvre la période 2017-2022. Le CPP a été préparé conjointement par le gouvernement Gabonais et la FAO, les parties prenantes nationales et les partenaires au Développement.