FAO au Gabon

Alternatives aux pesticides de synthèse, la FAO appuie une formation d’agriculteurs dans la périphérie de Libreville

22/11/2019

Le périmètre maraîcher d’Alibandeng communément appelé « ADL » du fait de la proximité avec la zone aéroportuaire (Aéroport de Libreville), la pratique du maraîchage y est une activité essentielle qui contribue grandement à l’approvisionnement de Libreville en légumes frais. En effet, le périmètre maraîcher d’ADL est l’un des plus importants aux alentours de Libreville, la capitale du pays. Il fournit toute l’année une production importante en légumes frais divers. Pour y parvenir, les agriculteurs ont recours à l’utilisation de pesticides de synthèse pour protéger les plantes des nombreux ravageurs et maladies des cultures. Malheureusement, ces produits ne sont pas sans risques pour la santé. L’agriculture biologique,  qui n’utilise pas de pesticides de synthèse  serait la voie pour l’élimination de l’usage de ces produits chimiques. Seulement, cette pratique demande la maitrise d’alternatives naturelles pour protéger les cultures.  

C’est dans ce contexte que l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a, dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’identification des produits dangereux et de promotion d’alternatives à ces derniers, animé une formation à ADL auprès de57 agriculteurs sur la fabrication et l’utilisation de biopesticides. Les biopesticides sont des pesticides naturels, fabriqués à partir de plantes (feuilles, tiges, etc.) ou de minéraux (cendre de bois, etc.). De façon pratique, les experts de la FAO ont assuré une formation théorique et pratique pour permettre aux agriculteurs d’être capables de protéger leurs cultures en utilisant des matériaux naturels et disponibles localement. Ces derniers ont par exemple appris à fabriquer avec du piment et des feuilles de papayer des produits capables de lutter efficacement contre les ravageurs et maladies des cultures.

Les avantages de ce type de produits sont à la fois sanitaires, environnementaux et économiques. En effet, ces produits ne sont pas dangereux pour l’environnement car ils se dégradent naturellement et sont moins dangereux pour la santé humaine que les pesticides de synthèse.  Leur utilisation coûte souvent moins cher que les produits conventionnels.

Arouna, un des bénéficiaires de cette formation déclare « on ne maîtrisait pas l’utilisation de telles méthodes alternatives aux pesticides de synthèse, mais aujourd’hui, cette formation nous a permis de fabriquer nos propres pesticides naturels. ». Durant la formation, les experts, conjointement avec les agriculteurs ont pu expérimenter les préparations biologiques et en faire la comparaison avec les pesticides de synthèse, cela a permis de réaliser que les biopesticides fonctionnent. La formation s’est achevée par la remise d’attestions aux bénéficiaires de cette formation.

Le projet a démontré que les biopesticides sont une solution alternative viable aux pesticides de synthèse, solution à promouvoir tout en garantissant une production agricole de qualité à la fois pour l’environnement, l’agriculteur et pour le consommateur.