FAO au Gabon

La FAO appuie une formation contre la prolifération de la chenille légionnaire d’automne

13/12/2019

S’inscrivant dans la lignée des différentes actions qu’elle mène sur le continent dans la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, la FAO a organisé au sein de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku(USTM) de Franceville au Gabon, un atelier sous-régional de formation sur la gestion intégrée de la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda).  L’objectif de cet atelier de formation était de renforcer les capacités opérationnelles des agents des Ministères en charge de l’Agriculture de chaque pays et de leurs différents services déconcentrés ainsi que les services de recherche agricoles et autres partenaires, sur la chenille légionnaire d’automne et les stratégies de gestion de ce ravageurLa rencontre a vu la participation d’une cinquantaine de personnes dont des experts des ministères et autres structures susmentionnées des six (6) pays qui ont pris part à cet atelier (le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Tchad) y compris les étudiants de l’USTM.  La chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda, J.E. Smith) est un ravageur de cultures originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques. Depuis son apparition sur le continent africain en 2016, notamment au Nigéria et à Sao Tomé-et-Principe, cette chenille a été détectée et confirmée dans les autres pays de la sous-région Afrique Centrale à savoir au Cameroun, au Congo, au Gabon, en Guinée Equatoriale, en République Centrafricaine, en République Démocratique du Congo et au Tchad. 

Insecte ravageur très vorace, à multiples plantes hôtes (le maïs et le blé sont les cultures les plus attaquées) et avec une grande capacité de dispersion, la chenille légionnaire d’automne constitue une menace de grande ampleur pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour l’Afrique en général et de la sous-région Afrique centrale en particulier. Pour faire face à ce redoutable ravageur au niveau de la sous-région, chaque pays avait bénéficié d’un projet intitulé « Assistance d’urgence pour la détermination de la répartition géographique et l’évaluation de l’incidence de la chenille légionnaire d’automne « Spodoptera frugiperda » ». Ce projet avait été financé par le Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale afin non seulement de déterminer et d’approfondir les connaissances sur la chenille légionnaire d’automne, sa répartition géographique au niveau de chaque pays, mais aussi d’évaluer le niveau d’incidence et de gravité des dégâts pour une meilleure gestion de ce ravageur.

En ouvrant les travaux de l’atelier, Mme Nicole NOUHANDO Secrétaire Général de la Province du Haut-Ogooué, représentant M. le Gouverneur de province empêché, a réitéré l’importance accordée par les plus hautes autorités au secteur agricole qui occupe une place centrale dans le projet de société du Président de la République, Chef de l’Etat. Pour sa part, Ghislain Strozzi MOUSSAVOU, représentant Monsieur Hélder MUTEIA, Coordonnateur du Bureau Sous régional de la FAO pour l’Afrique Centrale, a noté l’importance que la FAO accorde à la lutte contre la Chenille Légionnaire d’Automne en particulier et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle en générale.

Apres l’évaluation de la lutte, l’analyse des défis et au regard des faiblesses observées au niveau des systèmes nationaux de protection des végétaux contre la chenille légionnaire, l’atelier s’est achevé en proposant une série de recommandations.