FAO au Gabon

L’interface entre l’homme, l’environnement et la santé au cœur de la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement 2020

05/06/2020

05 juin 2020, Libreville – La Journée mondiale de l'environnement (JME) est célébrée le 5 juin de chaque année depuis 1974. Cette journée permet de sensibiliser le monde sur la protection de l'environnement et la nécessité de poser des actions positives dans le contexte des Objectifs de développement durable.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a célébré cette année, la JME sous le thème « Temps pour la nature : l’interface entre hommes, animaux et environnement ». Ceci afin de mettre l’accent sur la biodiversité et sa prise en compte dans le processus décisionnel.

Les écosystèmes sains, riches en biodiversité, sont essentiels à la vie humaine et y contribuent à travers la purification de l’air et l’eau, la production des aliments nutritifs, des médicaments et des matières premières exploitées par les humains. Il est donc essentiel de reconnaître que nous dépendons complètement d’écosystèmes sains et dynamiques et que la santé des humains est étroitement liée à la santé des animaux et à celle de notre environnement commun.

En 2016, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a relevé une augmentation des épidémies de zoonoses dans le monde avec 75 % de toutes les maladies infectieuses émergentes chez l'être humain qui sont des zoonoses ; et ces zoonoses sont étroitement liées à la santé des écosystèmes. Ainsi, la COVID-19 interpelle à mieux protéger les écosystèmes et leur biodiversité pour protéger les humains, car en détruisant la biodiversité nous contribuons aussi à détruire le système qui soutient la vie humaine.

Cette année, la Journée mondiale de l’environnement (JME) attire l’attention sur ce qui doit être fait pour transformer nos systèmes alimentaires et agricoles et restaurer les écosystèmes et la biodiversité afin de s’assurer qu’ils jouent un rôle déterminant dans les efforts de reconstruction du monde post COVID-19.

En effet, la gestion durable des écosystèmes constitue l’une des meilleures solutions pour assurer la sécurité alimentaire et protéger la santé humaine tout en contribuant à la conservation de la biodiversité, à l’adaptation et l’atténuation des impacts de changements climatiques

 C’est également l’occasion d’inciter les populations à repenser leur mode de consommation, les entreprises à développer des modèles plus écologiques, les agriculteurs à produire de manière plus durable, les gouvernements à sauvegarder les espèces sauvages, les éducateurs à inciter les jeunes à vivre en harmonie avec la Terre et devenir des fervents gardiens d'un avenir plus vert.

En mettant l’accent sur l’interface environnement-homme-santé pour la JME de cette année, la FAO avec la participation de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et de l’Organisation pour la santé animale (OIE) a organisé un événement virtuel de haut niveau le vendredi 5 juin 2020 à travers la plateforme zoom.

Cette célébration virtuelle était l’occasion d’informer et d’échanger sur les liens entre la biodiversité, la santé et la transmission des maladies infectieuses émergentes ; la production alimentaire et la gestion de la biodiversité. Ces thématiques ont été abordées par trois groupes d’experts et durant les échanges quelques exemples tirés de la mise en œuvre du programme de gestion durable de la faune sauvage (SWM Programme) dans le Bassin de Congo et en Guyane ont été présentés et débattus par les experts. En Afrique centrale le programme SWM est mis en œuvre par la FAO et ses partenaires au Gabon, au Congo et en République Démocratique du Congo.