Photo: © FAO

13 Octobre 2020- Libreville,  A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation du 16 Octobre 2020 et du soixante quinzième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Coordonnateur Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale et Représentant de la FAO au Gabon, s’est entretenu avec la presse locale, pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur l’intervention de la FAO dans la sous-région en général et au Gabon en particulier ainsi que l’appréciation de l’action de la FAO depuis sa création.

Avec la Presse, Helder Muteia a rappelé que les missions de la FAO consistent à contribuer aux côtés de ses partenaires à savoir : les gouvernements, le secteur privé, les associations, les coopératives, les organisations non gouvernementales et opérateurs agricoles à créer des plateformes d’échanges et de collaboration et d’actions en vue d’éliminer la faim, et la malnutrition sous toutes ses formes. Pour y parvenir la FAO met à contribution ses experts, ses connaissances et savoirs faire pour rendre l’Agriculture en général plus productive et plus durable en garantissant l’équilibre environnemental ainsi que la résilience des acteurs et producteurs dans le secteur agricole.

Sur le terrain, la FAO travaille à accroitre la production et la disponibilité des aliments dans les sous-secteurs élevage, pêche, production des plantes, la gestion des sols, de la faune et de la flore, de manière à répondre efficacement aux besoins d’une population en constante augmentation. Dans un contexte marqué par la pandémie de la COVID-19, le Coordonnateur Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale, a relevé que « Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation n’est pas un jour ordinaire. Elle survient alors que le monde continue de lutter contre la pandémie du COVID-19 ».

Cette pandémie a révélé la fragilité des systèmes agroalimentaires et menace de pousser des millions de personnes dans la faim. Le thème suggéré cette année est : « cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. Agir pour l'avenir » ce thème est un appel à la solidarité mondiale pour aider les plus vulnérables à se remettre de la crise, et rendre les systèmes alimentaires plus résilients et plus robustes afin qu’ils puissent résister à la volatilité croissante et chocs climatiques, offrir une alimentation saine, abordable et durable pour tous, et des moyens de subsistance décents aux travailleurs du système alimentaire.

La Journée mondiale de l’alimentation de cette année intervient également alors que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) fête ses 75 ans. Au cours des 75 années écoulées depuis la création de la FAO, le monde a fait de grands progrès dans la lutte contre la pauvreté, la faim et la malnutrition. La productivité agricole et les systèmes agroalimentaires ont parcouru un long chemin. Bien que nous produisions maintenant plus qu'assez de nourriture pour nourrir tout le monde, nos systèmes agroalimentaires sont encore très déséquilibrés, trop de personnes restent vulnérables. Dans le monde, près de 700 millions de personnes se couchent le ventre vide. En Afrique, ce sont 250 millions de personnes qui restent encore exposées à la sous-alimentation, lorsque ce chiffre avoisine les 52 millions en Afrique Centrale. La FAO adapte ainsi ses interventions selon les contextes des pays pour accompagner les gouvernements dans leur politiques agro-alimentaires. 

Entre 2005 et 2015 l’Afrique centrale a réussi à réduire de 32,4 % à 24,1 % l’incidence de la faim. La situation s’est encore détériorée à partir de 2016 du fait du manque d’investissements (publics et privés) dans le secteur agroalimentaire. Dans la sous-région, la FAO intervient auprès des gouvernements dans la définition des politiques agricoles.  L’intervention de la FAO se traduit également à travers un portefeuille de Cent cinquante projets actifs en Afrique centrale, couvrant plusieurs domaines d’activités, l’ensemble des projets actifs de la FAO représente un appui de cent soixante-dix millions de dollars USD.