FAO au Gabon

Du miel naturel biologique produit au Gabon grâce à un soutien de la FAO au projet d’appui à l’apiculture dans les forêts communautaires.

Photo: © FAO
13/11/2020

Libreville, 13 novembre 2020 - La forêt gabonaise couvre plus de 83% du territoire national, elle représente une importance source de subsistance pour les communautés rurales. Dans le cadre de sa politique de gestion durable des ressources naturelles, le Gabon promeut le développement de la foresterie communautaire comme mode de gestion participative.  C’est dans ce cadre que l’Etat a attribué des portions de son domaine forestier à plus de 40 communautés villageoises organisées en entité de gestion pour y mener des activités contribuant à la gestion durable des forêts,  l’apiculture a été identifiée dans ce contexte comme une activité alternative, capable de générer des revenus supplémentaires aux communauté cibles.

Le miel est un produit très prisé au Gabon, sa cueillette traditionnelle, ne parvient cependant pas à satisfaire la demande nationale en croissance. Pour répondre à cette demande, le gouvernement a sollicité l’assistance de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour développer les capacités des populations rurales dans le développement l’apiculture travers le projet d’appui au développement de l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon.

Trois ans plus tard, le site d’Ebyeng qui a été le site pilote lors de la mise en œuvre de ce projet clôturé en décembre 2017, demeure en pleine activité dans la production de miel et autres produits de la ruche. Les membres de l’association A2 et sont memes parvenus à développer de nouvelles techniques, grâce à leur expérience de terrain. Cela a eu pour effet de dynamiser davantage l’activité apicole au niveau de ce regroupement de village.

En effet à la fin du projet, en Décembre 2017, la production de miel se chiffrait à 6 litres par récolte sur un ensemble de 37 ruches réparties en 8 sites. Aujourd’hui l’association a une production de 107 litres en moyenne, par récolte, pour un ensemble de 72 ruches réparties en 14 sites. Les revenus de l’activité apicole ont donc permis de doubler le nombre de ruche alors que la production quant à elle a été multiplié par 18 environ.  Malgré cet accroissement de la production, l’offre sur le marché demeure toujours très nettement en dessous de la demande. L’association A2 estime que la centaine de ses clients permanents n’arrive pas à être satisfaite lors de la récolte de miel qui se fait deux fois l’an, d’où l’appel des responsables de l’association à l’endroit des autorités politiques en vue de la dynamisation de la plateforme apicole nationale que préside également le responsable de l’association A2E, qui se dit prêt à partager son expertise pour le développement de l’activité apicole au niveau National.

De façon globale, la mise en œuvre des activités du projet dans sa phase1 a permis d'obtenir les résultats satisfaisants notamment : Les capacités techniques et entrepreneuriales des apiculteurs eté renforcées, les unités communautaires pilotes de production du miel sont opérationnelles, la commercialisation du miel est assurée et les techniques apicoles sont vulgarisées La phase 2 de la formation sur les techniques apicoles modernes prévue en Mars 2020 n’a cependant pas pu avoir lieu à cause de la situation sanitaire due à la propagation de la pandémie du COVID19, cette phase est fortement attendue par les bénéficiaires de ce projet.