FAO au Gabon

La FAO et l’Agence Spatiale Européenne, s’unissent pour aider les pays à atteindre les objectifs de développement durables

26/04/2021

Libreville, 26 avril 2021, Rome – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence spatiale européenne (ESA) renforcent leur partenariat afin de produire et de partager des données et des informations et, ainsi, de mieux accompagner les pays dans la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD).

Un nouveau protocole d’accord entre les deux organisations a été signé aujourd’hui par M. Máximo Torero, Économiste en chef de la FAO, et M. Toni Tolker-Nielsen, Directeur par intérim des programmes d’observation de la Terre à l’ESA.

Cet accord ouvre la voie à un échange d’expertises pertinentes et au développement d’applications dans lesquelles les images d’observation de la Terre serviront à un meilleur suivi des systèmes agroalimentaires.

«Dans le cadre de notre collaboration, nous visons à produire et partager des connaissances, des données et des informations. Cet accord va nous permettre de renforcer les capacités nationales de produire des statistiques sur l’agriculture d’un bon rapport coût-efficacité, de combler les lacunes dans les données et d’améliorer la qualité de celles-ci; il doit permettre aussi aux pays d’augmenter leur taux de communication d’informations», a affirmé M. Máximo Torero.

«L’exploitation des données d’observation de la Terre est d’un immense intérêt pour la lutte contre les problèmes qui se posent dans le monde réel», a déclaré M. Toni Tolker-Nielsen. «Le protocole d’accord que nous avons signé aujourd’hui avec la FAO a pour objet de combiner l’expertise et les connaissances de nos deux institutions afin d’optimiser l’utilisation des données issues de l’espace en vue de la concrétisation des ODD.»

Observation de la Terre et sécurité alimentaire

Ces travaux conjoints accroîtront la capacité de la FAO d’aider les pays à utiliser les observations terrestres dans les statistiques sur l’agriculture et le suivi des ODD. C’est ainsi que la FAO est un partenaire de premier rang de l’initiative 50x2030, qui vise à combler les lacunes que présentent les données sur l’agriculture à l’échelle mondiale en transformant les systèmes nationaux de données de 50 pays d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Amérique latine d’ici à 2030. Le renforcement du partenariat noué par la FAO et l’ESA permettra le recours à des méthodes d’observation de la Terre qui accroîtront l’efficience de ces études statistiques nationales et réduiront la durée nécessaire à leur réalisation. Dans le cadre du Projet Sen4Sat, l’ESA s’emploie déjà, avec la FAO et des bureaux nationaux de statistiques pilotes, à l’élaboration d’algorithmes novateurs et de produits d’observation de la Terre à cette fin.

«L’observation de la Terre est un instrument puissant à l’appui, direct et indirect, du suivi de plusieurs indicateurs des ODD aux niveaux mondial et national», a ajouté M. Pietro Gennari, Statisticien en chef de la FAO.

Ce protocole d’accord porte sur plusieurs domaines: la reconnaissance et l’assimilation des exigences et des difficultés que comporte l’exploitation des données satellitaires en matière d’alimentation et d’agriculture, l’usage partagé des ensembles de données produits et des études effectuées, l’accessibilité des ensembles de données et l’élaboration d’algorithmes, de produits et d’applications à caractère novateur ayant l’observation de la Terre pour objet, en exploitant pleinement les moyens technologiques les plus récents, dont l’informatique en nuage.

Ambassadeur de bonne volonté de la FAO
Ce nouvel accord a été conclu quelques jours après que le spationaute français de l’ESA Thomas Pesquet a été nommé Ambassadeur de bonne volonté de la FAO par le Directeur général de l’Organisation, M. Qu Dongyu. 

En tant qu’Ambassadeur de bonne volonté, M. Pesquet aidera la FAO à faire prendre conscience qu’il importe de transformer les systèmes agroalimentaires du monde entier, afin de les rendre plus résilients, plus inclusifs, plus efficaces et plus durables, en vue de résoudre le problème de la faim, qui persiste et gagne du terrain, et de relever le défi de la préservation de l’environnement et de la biodiversité de la planète.

La mission Alpha, deuxième mission de M. Pesquet à bord de la Station spatiale internationale, doit débuter le 22 avril et durer six mois