A la demande des responsables de la prison centrale d’Oyem, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a octroyé deux appuis en kits agricoles ainsi qu’une variété de semences en soutien au programme de réinsertion sociale des détenus initié par le Directeur de la maison d’arrêt de la localité. La mission de prévention de la récidive passe par l’application les politiques de réinsertion en vue de l’amendement des détenus, prévue à l’article 2 de la loi n3/78 portant institution du corps autonome paramilitaire de la sécurité pénitentiaire.

L’accompagnement de la FAO a ainsi permis d’ériger au sein de la prison, un jardin maraicher sur lequel les productions suivantes ont été obtenues en première récolte :

• Treize mille trois cent soixante-cinq (13365) pieds de laitue ;
• Neuf cent cinq  (905) pieds de Maïs ;
• Quatre-vingt-trois (83) pieds d’oseille ;
• Mille trois cent dix-sept (1317) pieds d’amarante, communément appelé Folon ;
• Quatre cents (400) pieds de Gombo ;
• Deux cent trente-six (236) pieds d’aubergine ;

 Les fruits de la production sont destinés à la consommation des détenus et aux agents, à la constitution une réserve en semences en vue de pérenniser l’activité. Les responsables de la prison ont également sollicité et obtenus d’une association locale des pisciculteurs deux étangs pour y développer des activités piscicoles, dont un étang est déjà en cours de production. Un espace de quarante hectares, en cours d’aménagement est prévu pour y cultiver, du manioc et de la banane plantin.

Dans le milieu carcéral, plusieurs détenus souffrent de malnutrition. En vue d'améliorer l'alimentation, de rendre plus tolérables les conditions de détention et de contribuer à la réhabilitation et à la réinsertion sociale des détenus, le projet d’appui à la prison centrale d’Oyem a également contribué à la formation de vingt personnels sur les itinéraires agricoles en vue de transmettre le savoir-faire acquis aux détenus bénéficiaires dudit programme de réinsertion

Une vingtaine de détenus reçoivent à cet effet des formations sur les techniques de jardinage et de production maraîchère. Un système d’approvisionnement en eau pour l’arrosage des cultures a été installé. Sortis du milieu carcéral, plusieurs anciens détenus se retrouvent au chômage et replongent souvent dans le crime par manque de compétences et de qualifications. Le soutien de la FAO à la formation en agriculture dans le milieu carcéral permettra aux prisonniers de se sentir utiles, valorisés, réinsérés.