FAO au Gabon

Le développement et le financement de la chaine des valeurs apicole débattus lors des échanges du groupe thématique de la FAO consacré à l’apiculture et l’économie rurale

20/04/2022

La FAO a procédé au lancement de ses activités relatives aux groupes thématiques. Suspendues pendant deux années à cause de la pandémie du corona virus, l’organisation des  groupes thématiques de la FAO sont des cadres de réflexion et d’échange approfondis sur des sujets d’importance liés au développement des systèmes agro-alimentaires au Gabon.

Ces rencontres impliquent des approches synergiques entre bénéficiaires de projets, partenaires techniques et financiers et sous-tendent la proposition de solutions concertées aux problèmes identifiés par la FAO dans sa mission d’accompagnement du gouvernement Gabonais dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La reprise d’activités a débuté avec l’analyse du thème « Apiculture et économie rurale » a été l’occasion pour la FAO et ses partenaires de passer en revue le potentiel de développement au Gabon d’une chaine de valeur apicole ainsi que son impact socio-économique en zone rurale. Au Gabon, le développement de la filière apicole en milieu rural peut participer à la création d’emplois par le développement des chaines de valeur ; à générer des revenus supplémentaires.

Au Gabon, la récolte du miel reste encore une activité des peuples de forêts, qui la pratiquent depuis des siècles, c’est dans les années 1980 que les premières ruches ont été expérimentées par les coopérants du corps de la paix américain dans le cadre de recherches scientifiques. Ce n’est qu’à partir des années 2017 à travers le projet de coopération technique de la FAO portant appui à l’apiculture dans les forets communautaires au Gabon que la vulgarisation de l’activité a débuté. La mise en œuvre de ce projet a permis de tirer des leçons  à capitaliser.

A ce jour, les activités apicoles au Gabon demeurent marginales en dépit des atouts naturels que présente le Gabon. Couvert à plus de 80% de forets riches en plantes mellifères appelées forets des abeilles par les populations locales et qui témoignent  de l’abondance  de colonies d’abeilles sauvages. La faible industrialisation des zones rurales du Gabon présente le gage d’une production de miel biologique exempte de pesticides.

Dans sa communication, l’expert technique a présenté à l’assistance la situation apicole du Gabon, les atouts du secteur, son impact socioéconomique et environnemental, les données économiques et les perspectives du secteur pour l’économie rurale.  Au regard de la crise économique et ses effets sur l’augmentation du chômage des jeunes, la précarité et la vulnérabilité des populations en milieu rural, il ressort que l’apiculture présente d’innombrables opportunités d’affaires au Gabon en ce sens qu’elle intègre des dimensions économiques, écologiques, nutritionnelle. Très méconnu du plus grand nombre  en dépit du potentiel existant. L’essentiel du miel consommé au Gabon est importé de l’étranger, on estime à près de 18 à 21 tonnes de miel importés. Il en résulte que la filière présente un potentiel capable de contribuer à la réduction de la pauvreté par la création de nouvelles sources de revenus. Les jeunes ruraux peuvent de ce fait être mis en contribution pour le développement de l’activité apicole par l’exploitation des colonies d’abeilles et la valorisation des productions qui en découlent (miel, la cire d’abeille, la gelée royale, le pollen et propolis etc.).

La présentation a suscité un intérêt de la part des partenaires techniques et financiers notamment l’UNESCO, la Banque mondiale, l’Ambassade du Japon, la JICA, la Banque Africaine de Développement qui ont marqué leur disponibilité à travailler avec la FAO pour étudier des opportunités de collaboration et mobilisation de ressource pour financier des projets en soutien au développement de la chaine des valeurs apicole au Gabon. La FAO se propose d’organiser 10 rencontres de cette nature sur des thématiques spécifiques.