FAO au Gabon

La FAO Renforce la disponibilité à des intrants de base de qualité pour le développement de l’aquaculture commerciale au Gabon

Photo: © FAO
29/08/2022

Le Gouvernement et la FAO lancent un nouveau projet pour booster la production aquacole nationale

 

Libreville – Les activités aquacoles ont débuté au Gabon vers les années 1950. La production nationale est estimée sur la dernière décennie en moyenne à 45 tonnes par an. Les activités aquacoles sont axées principalement sur la pisciculture en étangs avec l’élevage du tilapia comme espèce dominante. L’on dénombre une centaine de fermes piscicoles pour la plupart de type extensif avec de faibles rendements de production. Le faible développement de ce sous-secteur résulte de plusieurs contraintes multiformes, à savoir : le manque d’intrants aquacoles appropriés et de qualité (alevins de bonne souche, aliments performants et à des prix compétitifs).

Afin de lever les contraintes qui freinent le développement de l’aquaculture commerciale au Gabon, le Gouvernement a sollicité l’assistance technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à travers le projet « Renforcement de la disponibilité des intrants de de base de qualité pour le développement de l’aquaculture commerciale au Gabon ».

 Aujourd’hui à Libreville, en présence des différentes parties prenantes, le Secrétaire Général du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, Serge Ruffin Okana, a au cours d’un atelier, procédé au lancement du dit projet.

Permettre aux acteurs de disposer et d’accéder à des intrants (semences et aliments) de qualités et compétitifs pour accroitre la production.

D’une durée de deux ans, le projet sera exécuté dans trois provinces du Gabon à savoir : l’Estuaire, le Haut-Ogooué et le Woleu-Ntem, qui sont les zones où l’activité piscicole à vocation commerciale du pays est la plus importante.

Ce projet est aligné aux orientations stratégiques du Gabon, dont l’un des objectifs sectoriels vise le doublement de la production halieutique nationale d’ici 2025, ainsi qu’une contribution accrue du secteur des pêches et de l’aquaculture à la diversification économique, à la création durable de revenus et d’emplois décents. 

« Les contraintes qui freinent le développement de l'aquaculture au Gabon sont multiformes et ont été clairement identifiées dans les politiques publiques, portées par le Président de la République, Chef de l’Etat S.E Ali Bongo Ondimba. Ces derniers sont essentiellement le Plan stratégique Gabon Emergent, le Plan de relance Economique et le Plan d’Accélération de la transformation, mais également dans le Plan directeur de développement intégrée de la pêche et de l’aquaculture » Serge Ruffin Okana, Secrétaire Général du Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime.

 Pour sa part, le Chargé de Bureau Sous-régional de la FAO est revenu sur l’importance de ce projet. « Ce nouveau projet vise, lui, à lever une autre contrainte technique et économique de taille qui handicape le développement d’une aquaculture à vocation commerciale au Gabon, il s’agit de la disponibilité et l’accessibilité aux intrants de base, c’est-à-dire les semences et aliments, à la fois de qualité, en quantité suffisante et à des prix compétitifs.   De la disponibilité de ces intrants de base va en effet dépendre la productivité et la rentabilité de l’activité, des composantes indispensables à la durabilité des systèmes de production aquacole ». Lionel Kinadjian.

Au terme de ce projet, trois principaux résultats sont attendus, à savoir : les capacités des parties prenantes publiques et privées sont renforcées pour produire des alevins de qualités et à un prix compétitif ; La disponibilité et l’accès aux aliments performants et compétitifs auprès des pisciculteurs sont renforcés ; La production nationale aquacole est augmentée.