Photo: © FAO

C’est dans la localité de Kango que la FAO, saisissant l’occasion de la célébration en différé de la journée mondiale de l’alimentation, a procédé au lancement du projet mains dans la main, en présence du ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Charles Mve Ella.  Le projet main dans la main  est conçu pour appuyer l’accélération de la transformation économique au Gabon. L’initiative Main dans la Main fait partie des actions impulsées par le Directeur général de la FAO afin de contribuer plus efficacement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). L’initiative vise à accroitre les investissements agricoles en se fondant sur des données probantes, dirigée et prise en charge par les pays pour accélérer la transformation agricole et le développement rural durable.

Pour Adama Taoko, Coordonnateur sous régional par intérim a précisé dans son intervention de circonstance que  dans l'initiative Main dans la main, «  la FAO fournira davantage son soutien et d'assistance technique à tous les pays membres, en particulier aux pays qui ont le plus besoin d'aide pour réaliser les ODD 1 et 2, et en contribuant de manière substantielle à la réalisation de tous les autres ODD ».

En Afrique 27 des 43 pays prioritaires  ont ainsi été identifiés à bénéficier de l’initiative sur la base d’un taux de pauvreté à 1,90 $ par jour. En Afrique centrale quatre pays y sont éligibles notamment : la  République Centrafricaine, le Tchad, la République Démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe. D’autres Pays ont depuis rejoint l’Initiative  à l’exemple du Gabon, le Cameroun et le Congo. Les éléments clés de l’Initiative, consistent à mieux cibler les plus pauvres et ceux qui souffrent le plus de la faim ; de différencier les stratégies sur le plan spatial entre les zones avec et sans potentiel agricole ; toutes les dimensions des systèmes alimentaires doivent être réunies, la FAO dispose à cet effet d'une énorme quantité d'informations qui peuvent être utilisées à cette fin (agro écologie, eau, terre, sols. L’initiative permettra de recueillir des informations sur les interventions existantes des donateurs la FAO et ses partenaires travailleront ensemble pour développer un système de cartographie et   d'information des donateurs pour hiérarchiser les investissements (plan d'action pour l'investissement). La zone agricole à haute productivité d’Andeme à Kango, servira de point d’entrer de l’initiative au Gabon.

Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture et l’alimentation a remercié la FAO pour cette contribution, et souligné la volonté du Gabon de conquérir sa souveraineté alimentaire, c’est dans ce cadre le gouvernement à crée 5 zones agricoles spécifiques à haute productivité, pour permettre aux opérateurs économiques du secteur de développer des initiatives agricoles  sur la base d’un  foncier responsable.

La production agricole au Gabon, ne permet pas de satisfaire les besoins d’alimentation de sa population, l’essentiel de ceux-ci sont comblés par des importations en produits alimentaires, coutant au pays environ 450 milliards de francs par an.