FAO au Gabon

Misson de suivi des réalisations de l’initiative Oyem Ville verte, financée par le fonds des nations unies pour l’accélération des objectifs de développement durable (SDGs funds

Photo: © FAO
21/02/2023

Une mission conjointe de la coordination du système des nation unies et de  la FAO, s’est rendue  dans la province du woleu Ntem, dans le cadre du suivi des activités agricoles réalisées sur dix-huit sites bénéficières et  financées par le fonds des nations unies pour l’accélération des objectifs de développement durables dans le cadre de l’initiative Oyem ville verte. Au total cinq mille ménages ont  bénéficié de cette initiative, organisée  autour des cinq  principales activités suivantes :

  • Formation théorique et pratique sur les itinéraires de  production maraichère ;
  • Formation théorique et pratique sur la production de masse des plants de bananier et le  micro-bouturage du manioc ;
  • Formation théorique et pratique sur l’élevage de lapins (Cuniculture)
  • Formation théorique et pratique sur la pisciculture ;
  • Don d’équipements agricoles au dix-huit sites bénéficiaires.

A l’achèvement de la mise œuvre de ce programme, la mission a pu constater  avec satisfaction le niveau d’appropriation des savoirs transmis par les experts de la FAO ainsi que les réalisations et résultats obtenus au terme de trois mois de mise en œuvre.

Au Lycée d’Etat d’Oyem, deux groupes d’activités ont été organisées à l’intention des élèves.
Sous la supervision de leurs encadreurs, plus deux élèves des classes de seconde et terminales ont été formés aux techniques d’élevage de lapins et  de production maraichère, en guise de résultats, quinze planches de production maraichère ont été aménagées avec  différentes spéculations dont notamment la production du piment, de la laitue, de l’amarante (Folon), et de l’aubergine.

Confronté au vieillissement de ses actifs agricoles, le Gabon doit injecter du sang neuf dans le secteur agricole afin de garantir la pérennité de l’activité  et assurer sa souveraineté  alimentaire. L’implication des jeune dans l’initiative  était de susciter et d’éveiller des vocations d’entrepreneurs agricoles au sein de la jeunesse de cet établissement.

A la prison centrale d’Oyem, autre site bénéficiaire du projet, appuyée dans le cadre de son programme de réinsertion des prisonniers, les activités y  ont été organisées en cinq groupes notamment la pisciculture, le maraichage, la production vivrière, l’élevage de lapins et des poules de chair. L’ensemble des produits issus de ces activités  contribue à l’alimentation des détenus et permet à ces derniers également de bénéficier de formation  agricoles spécifique dans le cadre de leur insertion au terme de leur détention. La mission a note avec beaucoup de satisfaction les résultats et les impacts produits autours de l’ensemble de ses activités.

Après la ville d’Oyem, la mission s’est  rendue dans le département du Ntem à Bitam, ou elle a visité les dix-huit sites bénéficiaires des appuis du projet SDGs, ou plus de trois cent personnes ont bénéficié de l’expertise de la FAO dans la multiplication du matériel végétal. Longtemps confrontées aux maladies et ravageurs du bananier, les populations ont reçu des formations et technique innovantes de production en masse des plants de banane et du bouturage du manioc pour garantir à la fois la pérennité de leurs productions vivrières et de leurs ressources financières.

La mission a visité successivement  les dix-huit germoirs montés sur les sites du projet, les dix huit clapiers pour l’élevage de lapins mis à la disposition de groupes de bénéficiaires, aussi un important kit de matériel agricole a été remis à l’ensemble des bénéficiaires du projet des dix-huit sites bénéficiaires.

Au terme de cette visite, Brice  Bussière, chef du bureau de la coordination des nations unies au Gabon et chef de mission s’est dit satisfait  de l’ensemble des réalisations et acquis produits par le projet, il a également noté le niveau élevé d’appropriation des connaissances  ainsi que  la restitution de celles-ci par les bénéficiaires.

Le fonds des objectifs de développement durables, mobilisés par la coordination du système des nations unies au Gabon, finance les activités contribuant à l’accélération de la lutte contre la faim, la réduction de la pauvreté, l’autonomisation des jeunes,  des femmes et l’appui au développement d’une économie rurale. Le Gabon a soutenu l’adoption en septembre 2015 par les Nations Unies de « l’Agenda 2030 du développement durable », qui fixe 17 objectifs de développement durable afin d’éradiquer l’extrême pauvreté ODD1) et Faim Zéro (ODD2).  Cette démarche universelle a apporté un cadre  aux politiques de développement de l’agriculture au Gabon. Ces objectifs ont en effet conduit à  une réelle prise de conscience pour hâter les progrès en matière de lutte contre la faim, la pauvreté.

Le système des Nations Unies et ses partenaires au Gabon œuvrent à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en cohérence avec les priorités nationales du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE), notamment l’accélération de la croissance économique et la diversification des sources, la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales et la gestion durable des ressources pour les générations futures.

C’est dans ce cadre que la coordination nationale du système des nations unies au Gabon conformément aux objectifs adossées de réduction de la pauvreté en milieu rural s’est associé à l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) ; le programme des nations unies pour le développement (PNUD),  pour financer l’initiative ville verte à Oyem, dont l’objectif est de susciter des vocations chez les élèves à s’intéresser à l’agriculture, mais aussi à créer une économie rurale, capable de renforcer la résilience des jeunes et des femmes et des communautés rurales.