FAO au Gabon

Ouverture à Libreville de la conférence des Présidents des Alliances Parlementaires d’Afrique Centrale pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle.

Photo: © FAO
29/06/2022

La conférence des Présidents des Alliances Parlementaires d’Afrique Centrale, pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle se tient à Libreville et est organisée conjointement avec la troisième conférence  internationale  parlementaire sur la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, sous le thème  de « l’action parlementaire face aux défis environnementaux émergeants ».

La rencontre est  organisée par le parlement du Gabon, en étroite collaboration avec le système des nations unies (FAO, UNICEF, OMS,PAM), a enregistré la participation de deux cent délégués et mobilisés les responsables des institutions spécialisées de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale, les Présidents des parlements  des 11 pays de  la CEEAC ;  les secrétaires généraux des alliances parlementaires, les membres des bureaux des alliances parlementaires pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les représentants des commission des lois ; les représentants  résidents de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) des pays de la communauté des Etats de l’Afrique Centrale, de Rome et de la région Afrique. Plus de trois cent cinquante participants  prennent part aux travaux de cette rencontre.

L’ouverture solennelle des travaux a été présidée par Faustin Boukoubi, Président de l’Assemblée nationale du Gabon. Dans son intervention, il a relevé que la conférence du RAPAC- SAN se tient dans un contexte préoccupant, marqué  notamment par une augmentation de la population dans la sous-région, conjuguée à une faible production alimentaire, faisant courir des risques d’insécurité alimentaires et nutritionnelles pour les populations. Il a réaffirmé que la rencontre est moment important pour engager les parlementaires à trouver des réponses adaptées en faveur des populations déjà défavorisées par les effets induits des changements climatiques et aux multiples actes de  prédation des ressources, notamment, la surexploitation  forestière, le braconnage. Au regard de ce qui précède, il y’a lieu d’appeler à une prise de conscience générale à travers et promouvoir des actions fortes à travers  les activités  des réseaux de parlementaires existants.

Dans son intervention, Arslen Bounemra, le coordonnateur  sous- régional et représentant de la FAO au Gabon  a souligné que  la conférence des Présidents des alliances parlementaires pour sécurité alimentaire et nutritionnelle est une plateforme de concertation et d’échanges avec d’énormes  potentiels et d’opportunités pour accélérer l’intégration économique, politique et sociale de l’Afrique centrale. Il a lancé un appel solennel aux parlementaires de la sous-région d’Afrique centrale à redoubler d’efforts et  à agir ensemble pour contribuer à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle  en Afrique centrale, face aux menaces multiples exposées et à l’aggravation de la crise nutritionnelle mondiale.

Aujourd’hui, le nombre de personnes souffrant de la faim a augmenté de 150 millions depuis le début de la pandémie de COVID-19, passant de 618 millions en 2019 à 768 millions en 2021. Parallèlement, le nombre de personnes ne pouvant s’offrir une alimentation saine a augmenté de 112 millions. Devant ces chiffres, des actions concrètes sont attendues de tous parce que l’éradication de la faim et de la malnutrition exige des mesures politiques globales, couvrant tous les domaines de l’économie et de la société.

Les parlementaires, dans ce cadre, jouent un rôle essentiel dans le respect des engagements à travers la promulgation des lois, l’orientation du débat politique, l’approbation des budgets et la garantie de mise en œuvre de processus de reddition des comptes. La mise en place des alliances parlementaires, obéit à cet impératif de conduite  de politiques inclusives aux niveau des communautés, des régions et des pays pour définir ensemble des stratégies garantissant le droit des individus à une alimentation suffisante, saine et nutritive.

Pendant deux jours, les parlementaires de la sous-région vont échanger autour de quatre thématiques dont (i)  la situation alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale : (ii)  le rôle des parlements en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle ; (iii) le partage d’expériences sur l’implication des parlementaires ; (iv) l’examen des nouveaux engagements.

Au terme de travaux des résolutions pertinentes sont attendues, notamment la mise en place d’un nouveau bureau du réseau des parlementaires de l’Afrique centrale, la clarification de la situation et nutritionnelle de la sous-région, la conception d’ un plan d’actions, à la veille de la tenue du prochain  sommet mondial des parlements sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.