FAO au Gabon

Cameroun, ouverture officielle de la 16e Réunion de l’Equipe Multidisciplinaire du Bureau Sous-Régional de la FAO en Afrique centrale

Photo: © FAO
14/11/2023

La 16e  réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional de l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation a été officiellement ouverte aujourd’hui à Yaoundé, au Cameroun, pays hôte de  l’évènement. Sous l’égide du Gouvernement, la cérémonie officielle a été  présidée par Gabriel MBAIROBE, Ministre Camerounais de l’Agriculture et du Développement Rural. L’évènement a vu la participation de monsieur ABEBE HAILE Gabriel, sous-Directeur Général de la FAO et Représentant Régional pour l’Afrique ; les membres du corps diplomatique ; Honoré Tabuna, Commissaire à l’Environnement, aux  Ressources Naturelles, à l’Agriculture et au Développement Rural à la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Trois allocutions ont ponctué l’ouverture des travaux.

Intervenant à l’occasion, Athman Mravili, Coordonnateur de la FAO en Afrique centrale et Représentant au Gabon, a fixé le cadre et les objectifs visés par la FAO à travers l’organisation des réunions de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous régional de la FAO en Afrique centrale. Ces réunions a-t-il rappelé, sont  un espace d’échanges d’informations, de bonnes pratiques, de leçons apprises, ainsi que de réflexions sur les thématiques prioritaires pour arrimer le travail de la FAO aux besoins et attentes des pays d’Afrique centrale. Les réunions du MDT sont des moments uniques pour partager les réalisations de la FAO et ses partenaires en Afrique centrale, échanger sur les leçons apprises et les bonnes pratiques et convenir des priorités, stratégies et options futures pour mieux cibler le travail de la FAO en Afrique centrale. Selon le coordonnateur de la FAO, ces réunions se fixent comme objectifs de réunir les acteurs clés, « les experts et les praticiens, publics et non étatiques  ainsi que les décideurs politiques de la sous-région pour discuter de la situation, des défis et des opportunités liés à la sécurité alimentaire et à la résilience des populations. Elle vise également à identifier des solutions innovantes et à formuler des recommandations concrètes pour juguler de façon durable les principaux goulets d’étranglement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l'espace CEEAC. ».

Pour sa part, Honoré Tabuna, commissaire chargé de l’Environnement, des Ressources Naturelles, de l’Agriculture et du Développement Rural à la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale a, au nom du Président de la Commission de la CEEAC, remercié les autorités Camerounaises pour avoir autorisé l’organisation de cette rencontre sous- régionale sur la diplomatie alimentaire en lien avec la résilience des populations vulnérables et  saisi cette occasion pour souligner que « la Commission Economique des Etats de l’ Afrique Centrale tient à ce que le secteur privé, déjà au cœur de différentes chaines de valeurs depuis plusieurs années soit dorénavant au cœur des réflexions,  le secteur privé doit être placé au cœur du modèle à construire pour le développement réel des systèmes alimentaires de l’Afrique centrale ».

La commission de la CEEAC tient dans ce sens à concentrer ses efforts dans un premier temps sur la mise en place d’un modèle de développement des bassins de production en s’appuyant sur certaines expériences en cours dans les Etats membres. Ouvrant officiellement les travaux du MDT, dont le thème cette année est « Amélioration des systèmes alimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables dans l’espace CEEAC », Gabriel MBAIROBE, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a exprimé toute la reconnaissance du Gouvernement du Cameroun à l’endroit de la FAO pour « sa contribution constance au développement de l’Agriculture en Afrique Centrale ». Le membre du  Gouvernement a également manifesté sa reconnaissance à l’endroit du Directeur Général de la FAO pour la confiance placée au Cameroun pour abriter les présentes assises et souligné que les présentes assises « donnent l’occasion aux experts de se pencher sur les problématiques inscrites à l’agenda afin de trouver des réponses aux différents défis liés au développement des systèmes alimentaires dans la sous-région. »

Pendant trois jours, les échanges prévus durant cette rencontre permettront de donner à chaque pays participant et selon son profil spécifique, l’occasion d’examiner l’existant et de concevoir des solutions pérennes à adopter et visant à optimiser, à développer des  initiatives appropriées pour produire son alimentation de base, à garantir son développement durable en renforçant la résilience de ses populations. Le thème choisi cette année se justifie du fait qu’en dépit d’énormes potentialités naturelles, un contexte climatique généreux et une population jeune, l’espace CEEAC reste confronté à une série de défis socio-économiques et environnementaux qui ont un impact significatif sur la sécurité alimentaire et la résilience des populations.

Des facteurs tels que le changement climatique, la dégradation des sols, les conflits, les migrations et la croissance démographique rapide exercent une pression considérable sur les systèmes agro-alimentaires de la région. Avec un taux de pauvreté avoisinant 45 %, 30 % de la population générale ayant un accès insuffisant à une alimentation adéquate, un taux moyen de malnutrition infantile de 15 %, plus de 2 millions de réfugiés internes, un taux moyen d’analphabétisme de l’ordre de 65 %, seulement, 20 % des ménages vulnérables de l’Afrique centrale avaient accès à des mécanismes formels de protection sociale, mettant en évidence un besoin crucial d’initiatives pour renforcer la résilience des populations.

De nombreuses opportunités existent également pour réduire les inégalités pour le développement des systèmes alimentaires inclusifs, résilients et durables. Le recours à de nouvelles modalités de partenariat public-privé ou en collaboration avec les organisations non gouvernementales et les institutions de recherche. Le choix du thème de la 16eme réunion de l’Equipe Multidisciplinaire de la FAO en Afrique centrale trouve également sa pertinence dans son alignement avec les 4 améliorations du cadre stratégique 2022-2031 de la FAO construit sur :

  • L’Amélioration en matière de production ;
  •  L’Amélioration en matière de nutrition ;
  •  L’Amélioration en matière d’environnement ;
  •  L’Amélioration en matière de conditions de vie.

La  rencontre de l’équipe multidisciplinaire rassemble  tous les représentants  pays de la FAO en Afrique Centrale ainsi l’ensemble des parties prenantes des gouvernements, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), les bailleurs de fonds, les représentants de coopératives agricoles ainsi que tous les autres acteurs intervenants dans l’appui au développement agricole et rural,  pour ensemble passer en revue les principales réalisations de la FAO, les défis et difficultés en vue d’ apporter des corrections et suggérer des solutions pertinentes dans la perspective  d’atteindre l’agenda 2030 de « FAIM zéro » son objectif stratégique dans le monde.

 Au cours de ces  dernières années, notre portefeuille a été multiplié par 4 avec un total d’engagement de  190 projets opérationnels et actifs dans la sous-région  pour un montant total  approuvés de trois cent quatre-vingt-seize millions, six cent quatre-vingt-onze millions de de dollars USD (396,691,329USD). De manière structurelle, les pays ayant le plus gros portefeuille (en USD) sont la République Démocratique du Congo (DRC), la République du Centre Afrique (RCA), le Tchad, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, Sao Tomé, le Congo et le Gabon.

N’étant pas un bailleur de fonds, la FAO appuie cependant les pays de la CEEAC en finançant la majorité de ses activités sous-forme de projet de coopération technique. Les projets de coopération technique de la FAO permettent d’obtenir des compétences spécialisées dans des domaines dans lesquels les techniques agricoles offrent des avantages par rapport à d’autres méthodes ou peuvent compléter  utilement les moyens traditionnellement employés. Tous les États de la sous-région peuvent bénéficier d’une aide dans le cadre de projets de coopération technique, bien qu’en pratique, ces derniers ciblent généralement les besoins et les priorités des Pays membres.