FAO au Gabon

Fin à Yaoundé au Cameroun , des travaux de la 16eme réunion de l’équipe multidisciplinaire de la FAO pour l’Afrique centrale (MDT).

Photo: © FAO
20/11/2023

La réunion sous régionale de l’équipe multidisciplinaire de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organisée du 14 au 16 Novembre Yaoundé au Cameroun, la  rencontre session cette année pour thème central « Amélioration des systèmes alimentaires et renforcement de la résilience des populations vulnérables en Afrique centrale ».  L’objectif principal de ces assises était d’identifier des solutions innovantes et formuler des recommandations concrètes pour juguler de façon durable les principaux goulots d’étranglement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique centrale.

 Les travaux organisés en mode présentiel et virtuel ont enregistré la participation de155 participants dont 78 participants en présentielle et 76 en ligne. Le MDT a réuni l’ensemble des neufs représentations pays de la FAO en Afrique centrale, les participants du bureau Sous régional de la FAO en Afrique centrale ; du bureau régional de la FAO pour l’Afrique, les divisons techniques de la FAO, les Représentants des gouvernements des pays de l’Afrique centrale, les Institutions Communautaires de la sous-région (CEMAC, CEEAC, COMIFAC, CEBEVIRA), les Partenaires Techniques et Financiers, la Société Civile et le Secteur Privé de la sous-région.

 

Les travaux se sont articulés autour de 7 sessions comportant les exposés thématiques accompagnés d’échanges, des travaux de groupes, ainsi que des restitutions en plénière. Les thématiques développées ont intégré la compréhension des concepts de systèmes alimentaires et la résilience ; les défis, les opportunités, ; le partage d’expérience et les bonnes pratiques au niveau des Etats membres sur la transformation des systèmes alimentaires et la résilience ; la stratégie de financement des systèmes alimentaires résilients et  la stimulation des investissements publics et privés « expériences et leçons apprises des pays  de la FAO en Afrique centrale.A l’issue de ses d’échanges, plusieurs  messages clés relatifs aux thématiques développées ainsi qu’une série  recommandations ont été formulées à la fois à l’attention de la Communauté Economique des  Etats de l’Afrique centrale, de la FAO, des gouvernements de la zone Afrique centrale et de la société civile.

Les principaux messages clésréaffirment le caractère multisectoriel de la transformation des systèmes alimentaires et la résilience. Le secteur public a la lourde responsabilité de créer un environnement propice pour une participation effective du secteur privé. Les participants ont reconnu le leadership de la FAO pour la conduite de la feuille de route sur les systèmes alimentaires, la mise en place des alliances parlementaires pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle ;  l’organisation des  dialogues politiques pour l’amélioration de l’accès à la terre, la sécurisation foncière, la production et conditions de vies des producteurs entre autres. Au regard des synergies d’actions à créer et la  dimension multi acteurs des responsabilités assignées à chacun des partenaires et parties prenantes identifiées pour  l’amélioration des systèmes alimentaires, les participant ont formulés une série de recommanditons ciblées à l’endroit des gouvernements, de la FAO, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale.

 Au titre des recommandations adressées aux gouvernements, il a par exemple été souligné la nécessité de faire du secteur privé un acteur important  au cœur des différentes chaînes de valeurs ; d’intensifier la mise en place des modèles de développement des bassins de production en s’appuyant sur les expériences en cours dans les Etats notamment au Cameroun avec les activités de valorisation de la plaine centrale au Cameroun, la création des zones à forte productivité au Gabon, des zones agricoles protégées au Congo et des agropoles au Burundi ; de bâtir avec l’appui de la CEEAC et de la FAO des programmes communautaires sur le long terme avec un focus sur les chaînes de valeur à fort potentiels économiques.

A l’attention de la CEEAC   les participants ont recommandé par exemple la facilitation et l’élaboration des programmes régionaux MARKETÉS et à durée indéterminée d’une part et le développement des « Technopoles » ou Agropoles d’autre part pour résoudre les problèmes ou frein au développement du système alimentaire de l’Afrique centrale dans les zones rurales, péri urbaines et urbaines ;dinciter les gouvernements à revisiter leur stratégie de développement pour les arrimer aux résolutions des sommets sur les systèmes alimentaires et aux contextes de changements climatiques.

A l’attention de la FAO, les participants  ont sollicité un appuie au niveau sous régional pour le développement d’un système sous régional d’information et d’alerte précoce pérennes susceptibles d’anticiper sur ces crises et de mitiger leurs effets ;d’accompagner les gouvernements dans la formulation des plans d’investissements adossés aux politiques agricoles et contribuer aux analyses économiques ;  d’impulser des mécanismes et/ou outils pour accélérer le dialogue entre la FAO et secteur privé pour susciter leur implication conséquente au développement des systèmes alimentaires ; de poursuivre le déploiement des interventions innovantes (appui en milieu carcéral ; programme classes vertes, Lands cap restauration initiative ; la petite irrigation et système intégré pisciculture, agriculture urbaine et péri-urbaine ; facilitation de l’accès aux semences de variétés à haute valeur nutritionnelle et résilientes aux maladies pour accompagner le déploiement des systèmes alimentaires et la résilience des groupes vulnérables dont les femmes, les jeunes et les enfants en particulier ;depoursuivre l’appui institutionnel pour l’actualisation des documents stratégiques en vue de l’impulsion véritable du développement durable de l’agriculture et le plaidoyer auprès des décideurs y compris les parlementaires pour légiférer et mettre en application les lois et politiques dans le secteur rural.

Au terme des travaux, les participants ont formulé le vœu de voir rapidement se matérialiser en actions l’ensemble des recommandations issues des présents travaux et recommander ardemment la mise en place d’un dispositif continu chargé du suivi de la mise en œuvre de celles-ci.