Genre

De nouvelles données de la FAO révèlent les écarts d'insécurité alimentaire entre les sexes selon les régions

Les femmes ont plus de probabilités d'être victimes d'insécurité alimentaire, et ce, dans toutes les régions du monde, selon le dernier rapport de la FAO sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017.

© Sebastian Liste / NOOR (FAO)

25/09/2017

Le rapport qui vient d'être publié dans le courant du mois est le fruit d'une collaboration entre l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Il présente des données issues d'une nouvelle source d'informations  sur la situation de la sécurité alimentaire, connue sous le nom d’Échelle de mesure de l'insécurité alimentaire vécue (FIES).

Les données recueillies par la FAO en 2014, 2015 et 2016 dans près de 150 pays révèlent que quasiment une personne sur dix dans le monde (9,3 pour cent) souffrait d'une grave insécurité alimentaire, ce qui correspond à environ 689 millions d'individus. Les données ont également montré des différences marquées de la prévalence d'insécurité alimentaire aiguë entre les continents.

Données ventilées par sexe

Une caractéristique importante de l’Échelle FIES est que les résultats peuvent être analysés au niveau individuel, les enquêtes étant menées sous forme d'entretiens individuels. Cela permet notamment de comparer les niveaux d'insécurité alimentaire entre hommes et femmes, avec des moyennes sur trois ans montrant que la prévalence de l'insécurité alimentaire était légèrement plus élevée chez les femmes —tant au niveau mondial que régional. 

Une échelle de référence mondiale

La FIES est une mesure basée sur l'expérience de la gravité de l'insécurité alimentaire. Elle repose sur des réponses oui/non à 8 questions concernant l'accès à une alimentation adéquate. La FAO a mis au point cette méthodologie d'analyse dans le but d'obtenir des estimations valables et fiables de l'insécurité alimentaire des populations pouvant être comparées d'un pays ou d'une culture à l'autre. On interroge les personnes sur leurs expériences liées à leur capacité (ou leur manque) d'accès à la nourriture au cours des 12 mois précédents—par exemple, si elles s'étaient inquiétées de ne pas être en mesure de se procurer suffisamment de nourriture; si elles avaient été forcées de réduire la qualité ou la quantité de nourriture consommée; si elles avaient passé plusieurs jours sans manger, etc.

La méthodologie sert de base à la définition d'une échelle de référence mondiale et de mesures comparables d'un pays à l'autre en vue d'un suivi mondial.

L'écart hommes-femmes en matière d'insécurité alimentaire s'est avéré le plus criant en Afrique (1,5 point de pourcentage, suivi de l'Amérique latine et de l'Asie avec respectivement 0,7 et 0,6 points de pourcentage. La différence la moins marquée entre les sexes a été observée en Amérique du Nord et en Europe (0,1 pour cent), tandis qu'au niveau mondial, les données ont montré un écart légèrement supérieur à un demi-point de pourcentage: 7,3 pour cent des hommes souffraient de sous-alimentation grave dans le monde, contre 7,9 pour cent des femmes.

Cliquer ici pour plus d'informations et pour télécharger L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2017.