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L’union fait la force: la Journée internationale des coopératives

À l’occasion de la seizième Journée internationale des coopératives, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que les coopératives agricoles offrent une réelle opportunité d’autonomisation pour les femmes dans

© FAO/A.K. Kimoto

02/07/2010

2 juillet 2010, Rome – Dans un message publié pour marquer la date du 3 juillet, la date de la Journée internationale des coopératives, la FAO a souligné que l’éducation, l’information et les moyens de production constituent certaines des ressources que les coopératives peuvent fournir aux femmes dans les zones rurales. Les femmes qui s'autonomisent deviennent en effet des agents actifs du changement.

La FAO a déclaré que les coopératives peuvent fournir un environnement sûr dans lequel les femmes deviennent plus sûres d'elles-mêmes, font part de leurs difficultés, prennent des décisions et gèrent leurs risques. Cependant, l’Organisation a aussi noté qu’il reste encore beaucoup à faire pour renforcer la participation des femmes dans les coopératives agricoles et pour obtenir des données plus précises sur leur engagement dans ce type d’organisations.

Le thème de la Journée 2010 est Les entreprises coopératives autonomisent les femmes. Il s’inscrit dans le cadre de la quinzième année du Programme d’action de Beijing qui a établi un calendrier international sur la question de l’autonomisation des femmes. La révision en profondeur du Programme d’action entreprise cette année a permis de faire le point sur les obstacles qui demeurent et les nouveaux défis qui se présentent, y compris ceux qui sont liés aux Objectifs du Millénaire pour le développement.

En tant qu’agence chef de file des Nations Unies dans le combat contre la faim et l’extrême pauvreté au moyen de l’agriculture, la FAO travaille avec des organisations et des coopératives de producteurs afin de soutenir les petits agriculteurs, hommes et femmes, qui ne pourraient autrement accéder aux ressources ou aux services dont ils ont besoin pour améliorer leurs moyens d’existence.

« Les coopératives peuvent fournir un large éventail de services économiques et sociaux aux femmes des zones rurales, notamment l’accès aux intrants et aux débouchés ainsi qu’aux services financiers tels que les crédits et l’assurance. En agissant ensemble au sein de celles-ci, les femmes augmentent leur pouvoir de négociation et leurs rétributions tout en réduisant les coûts de transaction. Par ailleurs, les coopératives jouent un rôle important dans la création d’emplois du fait qu’elles soutiennent directement le développement d’activités professionnelles autonomes et rémunératrices et créent des opportunités d’emploi supplémentaires », remarque la FAO.

Les coopératives représentent plus de 100 millions d’emplois dans le monde, c’est-à-dire 20 pour cent de plus que les multinationales, selon l’Alliance coopérative internationale.

En plus de promouvoir la formation de coopératives réservées exclusivement aux femmes, la FAO encourage celles-ci à assumer des rôles de direction dans les coopératives « mixtes ». La participation des hommes et des femmes permet de mettre en commun des compétences et des perspectives complémentaires qui bénéficient, de façon équitable, à tous les membres.

Toutefois, la participation active des femmes et leur influence au sein des coopératives agricoles restent « plutôt faibles » encore aujourd’hui, remarque la FAO, même si l’Organisation ajoute qu'il faudrait disposer de données plus précises sur leur degré de participation.

« Au delà des contraintes sociales, politiques et économiques, les femmes se heurtent souvent à des barrières culturelles qui limitent leur participation aux réunions publiques ou qui font que les responsabilités familiales passent avant l’implication sociale et économique au sein de ces institutions. Dans certains pays, cela est dû au simple fait que seuls les propriétaires fonciers ou les métayers, dont la plupart sont des hommes, peuvent devenir membres de coopératives agricoles ou que les cotisations d’adhésion sont trop élevées pour des femmes rurales économiquement dépendantes », affirme le message de la FAO.

La FAO demande que les programmes de développement et les projets envisagent d’assigner des ressources et d'établir des quotas dans le but spécifique de renforcer les compétences des femmes et leur participation dans les organisations de producteurs et les coopératives tout en améliorant la capacité des coopératives à répondre dans une même mesure aux besoins des hommes et des femmes.

« La participation effective des femmes au sein des coopératives est fondamentale pour redresser certains des déséquilibres entre les femmes et les hommes qui caractérisent les processus de prises de décision concernant le développement rural et l’agriculture. »

Au moment où elle diffusait son message, la FAO terminait une étude sur le renforcement des institutions rurales, réalisée en collaboration avec d’autres organisations des Nations Unies basées à Rome et leurs partenaires. L'ouvrage comporte aussi des études de cas réalisées dans différents pays.